Le calendrier prévoit un rapatriement de fonds de 165,6 milliards de FCFA d'ici le 31 décembre 2023, indique Achille Bassahag.

« Les comptes des entités publiques ouverts dans les livres des banques commerciales et des établissements de microfinance sont clôturés au plus tard le 31 décembre 2025, sur la base d’un chronogramme établi en liaison avec la profession bancaire », comme prévu par la loi de finances 2023. Elle stipule qu'un arrêté du ministre chargé des finances précise les modalités et le calendrier de clôture. Cependant, n'ayant pas accès à de plus amples informations, nous ignorons quel montant sera rapatrié en 2024 et 2025.

Une chose est sûre, le respect de l'échéance de 2025 nécessitera une somme d'argent substantielle. Au 31 décembre 2022, sur le solde total de 7 000 milliards de FCFA, plus de 1 300 milliards de FCFA de dépôts publics étaient logés dans les coffres forts des banques. Cela signifie qu'à la fin des réformes, les flux de trésorerie des banques fortement exposées à l'État pourraient être affectés, limitant ainsi leur capacité à s'engager sur les marchés du crédit.

En février 2022, lors de la cérémonie de  présentation du programme d’émission des titres publics pour l’année 2022 aux banques locales, Louis Paul Motaze avait cherché à rassurer le système bancaire. « Les émissions des mois de janvier et février ont eu des taux de couverture extrêmement faibles, soit moins de 50% pour certaines émissions… Mes collaborateurs m’ont néanmoins donné quelques éléments de réponse, que j’ai trouvés pertinents. Il s’agirait entre autres du rapatriement imminent dans le Compte unique du Trésor (CUT), des dépôts des administrations dans les banques commerciales. Je puis vous rassurer que ce rapatriement se fera de manière progressive sans ébranler le système financier. Nous travaillons avec la banque centrale sur l’architecture du CUT et ses outils de gestion », avait déclaré le ministre des Finances.