Selon  Andrée Caroline Mebande Bate, Directrice générale du Centre National d’Etudes et d’Expérimentation du Machinisme Agricole (CENEEMA) : «il était nécessaire que nous révisions certaines dispositions, notamment, l’organigramme et le cadre organique, puisqu’à l’épreuve du fonctionnement du service, il y avait des ajustements qui s’imposaient. Le nouvel organigramme, ou alors la réorganisation du Ceneema a été adoptée, des nominations ont été proposées, et approuvées ».

Outre le nouvel organigramme, le Conseil d’administration a approuvé le projet de la réforme et d’achat des équipements et matériels pour doper son action. « 2024 est une année charnière, parce que pour le gouvernement, c’est l’année de mise en œuvre véritable de la politique de l’import-substitution », a déclaré la Directrice générale.  Pour ce faire, la structure se dotera de nouveaux engins pour un coût  total de près de 25 milliards de FCFA.

Faut souligner que tous ces engins ont pour mission de favoriser le développement de l'agriculture mécanisée, véritable pilier économique pour le Cameroun. En effet, l'agriculture est la principale source de croissance et de devises du Cameroun. Environ 90% des ménages ruraux sont d'une manière ou d'une autre, investis dans le secteur agricole. Ce qui pourrait expliquer le fait que ce secteur emploie environ 60% de la population et représente plus de la moitié des revenus d'exportation non pétroliers du pays. Faut indiquer que la part de l'agriculture qui représentait 44 % du PIB en 2004, a connu une chute à 22,9% en 2013 puis 17,5 % en 2020 et 16,9% en 2021. Une pente négative que le Ceneema entend relever en 2024.

Rappelons que la convention-cadre entre le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) et le Centre national d’études et d’expérimentation du machinisme agricole (Ceneema) pour la réalisation de la phase pilote du projet de développement des terres arables a été approuvée au terme de la 6^ème session extraordinaire de son conseil d’administration, tenue le 26 octobre 2023 à Ebolowa, capitale régionale du Sud. Elle est relative à l’opérationnalisation de ce projet qui vise l’aménagement des terres et l’installation des grands et moyens producteurs dans la plaine centrale partagée entre les régions de l'Adamaoua et du Centre.