Le Trésor public de la République du Congo a mené ce 29 août 2023, une série de quatre activités de levée de fonds totalisant 65 milliards de FCFA sur le marché des titres publics de six pays de la Cemac. Les deux premières émissions constituent respectivement une enveloppe de 10 milliards de Fcfa à collecter en Bon du Trésor assimilables (BTA) 52 semaines et 25 milliards de Fcfa recherchés en BTA à 13 semaines de maturité. Les intérêts étant déduits sur la valeur nominale de bons. Les deux autres exercices sont des titres à long terme appelés obligations du trésor assimilables (OTA) à 2 ans et 3 ans. Les enveloppes de 15 ou 20 milliards de Fcfa, et 5 et 10 milliards Fcfa seront adjugées aux taux d'intérêt de 5,5% et 6% respectivement par an.

Avec un encours de dette estimé à 1 916,7 milliards de FCFA depuis fin juin 2023, le Trésor congolais a su accroître l'activité sur le marché des titres publics et attirer les investisseurs vers les titres à travers des taux d'intérêt attractifs. Selon le rapport mensuel de juin 2023 sur les statistiques du marché des titres du Trésor, le Tchad a atteint en moyenne 6,51% pour les titres à court terme et 9,20% pour les investissements à long terme. Selon la même source, la rémunération des titres émis par l'Etat de Denis Sassou-Nguesso va sans aucun doute augmenter. Au cours de la même période en 2021, le pays offrait 6,15 % pour les BTA contre 8,31 % pour les OTA.

Le comité de politique monétaire a relevé les taux directeurs quatre fois depuis décembre 2021 dans le but d’endiguer une inflation record. Le taux d'intérêt des appels d'offres (Tiao) et le taux de la facilité de pret marginal (TFPM) ont augmenté respectivement de 3,25 % à 5 % et de 5 % à 6,75 %. L’institution financière a également arrêté les injections hebdomadaires de liquidités depuis le 21 février 2023. Au lieu de cela, la Beac a intensifié ses opérations de récupération de liquidités avec des opérations de retrait bihebdomadaires visant à drainer les banques et à réduire la masse monétaire. Cette décision a contribué à la hausse continue des taux d’intérêt sur le marché obligataire national.