Cemac : des magistrats municipaux tchadiens à l'école de la décentralisation au Cameroun.
Dernière mise à jours il y'a 7 moisL'arrivée d'une délégation d'élus locaux du Tchad à Yaoundé a été motivée par le modèle de gestion et de développement des Collectivités territoriales décentralisées. Au moment où N'Djamena se développe dans le domaine du financement des communes et des régions.
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Le maire de la capitale camerounaise, Luc Messi Atangana, a accueilli chaleureusement le 26 mars 2024, cinq maires de villes tchadiennes, accompagnés de leurs collaborateurs, à l'hôtel de ville de Yaoundé. Ces élus tchadiens sont venus s’inspirer du modèle de décentralisation mis en œuvre au Cameroun, que le pays s'efforce de renforcer ces dernières années. « Au Tchad, la décentralisation n’a pas encore réellement pris son envol. Le Cameroun est un pays où la décentralisation n’est plus au stade embryonnaire. Il représente ainsi pour nous une école, où nous pouvons nous abreuver. Ce d’autant plus que le Cameroun est un pays voisin, ami et frère », a confié Joëlle Mme Djimasra Madjibeye Joëlle, 3ème adjoint au maire de N’Djamena, qui conduisait la délégation tchadienne.
Lors de leur séjour à Yaoundé, les élus locaux du Tchad ont eu droit à une présentation de l'architecture de la décentralisation au Cameroun par le président de l'association appelée Communes et villes unies du Cameroun (Cvuc), Augustin Tamba. La gestion et le fonctionnement de la Communauté urbaine de Yaoundé ont été abordés par Luc Messi Atangana, ainsi que les relations entre la super-mairie de la capitale camerounaise et les sept communes d'arrondissement qui constituent la ville aux sept collines. « Notre rencontre a été positive. Nous avons beaucoup appris de la décentralisation. Cela nous permettra d’améliorer le niveau de la décentralisation chez nous », s’est réjoui le 3ème adjoint au maire de N’Djamena, visiblement satisfaite des enseignements reçus à l’hôtel de ville de Yaoundé.
En fait, la structure de la décentralisation au Tchad présente quelques similitudes avec celle du Cameroun. Elle englobe les différentes régions, départements, communes et communautés rurales. D'après les dispositions légales du Tchad concernant la décentralisation, toutes ces entités « concourent avec l’Etat, à l’administration et à l’aménagement du territoire, au développement économique, socio- éducatif, sanitaire, culturel et scientifique, ainsi qu’à la protection et à la mise en valeur de l’environnement et à l’amélioration du cadre de vie ». Les collectivités territoriales décentralisées au Cameroun sont chargées de ces mêmes missions.
Après une escale fructueuse à Yaoundé, la délégation tchadienne a choisi Dschang pour sa mission de capitalisation auprès de l’Association Cvuc. La délégation a été plongée dans l'expérience de décentralisation et de développement local de Dschang, une ville célèbre pour ses pratiques exemplaires dans ce domaine. La Commune de Dschang, véritable référence nationale de la décentralisation et de la coopération internationale décentralisée, a exprimé sa joie d'accueillir la délégation tchadienne, en suivant ainsi l'exemple de Djibouti qui avait effectué une visite à la ville en décembre dernier. Pendant le repas d'accueil chez le Maire de Dschang, Monsieur Jacquis Gabriel Kemleu Tchabgou, les invités ont fait la découverte des atouts de la ville et ont amorcé une collaboration sincère et fructueuse. La journée du vendredi 29 mars 2024 a été marquée par la visite de la délégation tchadienne au site de compostage de Siteu, à l’usine de tri modulaire semi-automatique des déchets « Val’Box », aux vergers des jeunes entrepreneurs locaux, et à une exposition retraçant l’histoire et la culture camerounaise au Musée des Civilisations du Cameroun à Dschang.
La délégation des élus locaux tchadiens arrive au Cameroun en même temps que l'expansion du financement des Collectivités territoriales décentralisées au Tchad. En effet, selon la loi de finances 2024 du Tchad, le gouvernement a établi la distribution aux communes et provinces d'une somme équivalente à 10% des revenus provenant de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) collectée par les services fiscaux. Ceci, « afin que dans l’arrière-pays jusqu’aux sous-préfectures, le service public et la présence de l’État soient mieux financés », avait expliqué Tahir Hamid Nguilin, le ministre tchadien des Finances, lors de la présentation de cette loi devant le Conseil national de transition (CNT), qui a pris la relève de l'Assemblée nationale depuis le début de la transition politique dans ce pays en 2021.
Floyd Miles
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