Cacao durable : contre le travail des enfants.
Dernière mise à jours il y'a 2 ansLa 5e édition du « Cocoa Talks » aura lieu au Cameroun, plus précisément à Yaoundé, le 7 février 2023.
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Cette rencontre réunira l’Union européenne (UE), premier importateur de fèves de cacao et les principaux pays producteurs (Côte d’Ivoire, Cameroun et le Ghana). Le menu de cette rencontre portera sur les voies et moyens d’éradication du travail des enfants dans les plantations de cacao.
Selon les explications de l'UE, le « Cocoa Talks » a trois principaux objectifs. Il s'agit notamment de contribuer à la lutte contre le travail et la traite des enfants dans la chaîne de valeurs du cacao, de renforcer la protection et la restauration des forêts dans les régions productrices de cacao et d'assurer un salaire minimum vital aux producteurs de cacao. Faut souligner que le respect de ces exigences par les pays producteurs est important pour l'exportation de fèves et de leurs dérivés vers les pays de la Communauté européenne et ce, conformément à la nouvelle législation de l'UE qui précise que, seuls les exportateurs engagés dans la culture durable du cacao seront autorisés à accéder au marché européen.
Faut dire que selon des estimations récentes de l'OIT, 246 millions d'enfants âgés de 5 à 17 ans seraient astreints au travail dans le monde ; 179 millions d'entre eux exercent les pires formes du travail des enfants. Environ 2,5 millions d'enfants sont économiquement actifs dans les pays développés, 2,4 millions dans les pays en transition, 127,3 millions dans la région de l'Asie et du Pacifique, 17,4 millions en Amérique Latine et dans les Caraïbes, 48 millions en Afrique sub-saharienne et 13,4 millions au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Les travailleurs de moins de 18 ans sont exposés à des dangers particuliers. Par exemple, aux Etats-Unis, le taux d'accident par heure ouvrée est presque deux fois plus élevé chez les enfants et les adolescents que chez les adultes. De même, une enquête réalisée en 1998 auprès des jeunes de 13 à 17 ans au Danemark, en Finlande, en Norvège et en Suède a révélé des taux d'accident allant de 3 à 19 % chez les enfants travaillant avant et après l'école. Dans les pays en développement, une étude de l'OIT a établi que sur 100 enfants, les taux d'accident et de maladie allaient de 12%, soit un taux faible, chez les garçons travaillant dans l'agriculture, à 35%, soit un taux élevé, chez les filles travaillant dans le secteur de la construction. C'est en Afrique que l'on compte le plus grand nombre d'enfants économiquement actifs : 41% des enfants du continent travaillent. En moyenne, plus de 30% des enfants africains entre 10 et 14 ans sont des travailleurs agricoles. Au Rwanda, on estime à 400 000 le nombre d'enfants au travail. Parmi eux, 120 000 exerceraient les pires formes du travail des enfants et 60 000 sont des enfants employés de maison.
Floyd Miles
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