Ce document présente les principales politiques qui sous-tendront les actions du gouvernement au cours de la prochaine année. Sous l'égide du Budget d'impact socio-économique, le budget 2024 accordera une priorité particulière à la promotion des projets à grande échelle de première génération et à la préparation des projets de deuxième génération, ainsi qu'au renforcement de la décentralisation, à la reconstruction des régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l'Extrême-Nord, à la poursuite de la politique d’import/substitution ; et à la défense et sécurité.

Selon les informations, le chef de l'Etat sera le pivot des actions prioritaires, en matière de sécurité, de maintien du contrôle sécuritaire, de désarmement, de démobilisation et de renforcement du processus de réinsertion des ex-combattants.

Dans le domaine économique, au-delà du parachèvement des grands projets de première génération et la réhabilitation des infrastructures existantes, le président Paul Biya instruit l'achèvement des premières récoltes majeures ainsi que la promotion de la production et de la transformation des principaux produits locaux tels que le riz, le maïs, le mil, le sorgho, le poisson, le lait et les médicaments. Il convient également d'envisager le renforcement des infrastructures énergétiques grâce à l'exploitation de centrales hydroélectriques en construction et de centrales solaires pour l'électrification rurale. Tout cela sans compromettre le développement d’autres secteurs économiques moteurs tels que la numérisation, les infrastructures de transport et le commerce.

Sur le plan social, le chef de l'État a proposé la création d'un Fonds national de solidarité pour améliorer la prise en charge des populations vulnérables. La surveillance sanitaire doit être maintenue pour protéger le pays des épidémies et des pandémies. De même, la couverture sanitaire universelle reste une priorité. Le gouvernement doit également privilégier le caractère inclusif de la croissance, en particulier par le biais d’approches à forte intensité de main-d’œuvre pour les projets d’infrastructure et de filets de sécurité sociale pour les segments les plus vulnérables de la société.

Pour ce qui est de la gouvernance, « les efforts déjà engagés devront être renforcés. À ce titre, l’amélioration de la transparence et l’assainissement de la gestion des finances publiques en cours devront être poursuivis », instruit Paul Biya. Quoi qu’il en soit, le budget 2024 sera formulé sur la base d’hypothèses réalistes de croissance du PIB de 4,3 %, de déficit budgétaire de 1 % et de déficit du compte courant d’environ 3 %.