Depuis la fusion physique et institutionnelle de Douala Stock Exchange et de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) en 2019, le résultat escompté n'est pas encore effectif. Mais les échanges sont positifs pour les actions qui y sont cotées. La séance de cotation du 30 août 2023 s’est terminée par un événement boursier majeur qui a vu s’échanger l’équivalent de 160 millions de FCFA. Au total, 717 actions Bange, 220 actions Safacam, 92 actions Socapalm et 12 actions régionales ont été inscrites. Celles-ci ont été échangées contre 148,4 millions de FCFA au prix unitaire de 207 100 FCFA, 5,5 millions de FCFA (25 205 FCFA), 4,6 millions de FCFA (50.000 FCFA) et 510 000 FCFA (42 500 F) respectivement.

La capitalisation boursière a augmenté de 459,2 milliards à 459,4 milliards en réponse aux légers gains des actions de la Banque publique de Guinée équatoriale (+0,04%) et de la Société financière agricole du Cameroun (+0,42%). Comparée à son homologue ouest-africaine, la Bourse régionale (Brvm), la Bvmac est encore à la traîne et « figure dans le peloton de queue sur la trentaine de bourses que compte le continent africain », arguait-elle dans son rapport d’activités 2021.  Par exemple, la Brvm a une valeur totale de fonds propres de 7 714,4 milliards de FCFA, tandis que ses obligations d'entreprises sont évaluées à 10 094 milliards de FCFA.

Pour revaloir la Bvmac, Louis Banga Ntolo nourrit l`objectif de faire passer le nombre de jours de cotation de 3 à 5, c`est-à- dire de lundi à vendredi, non plus seulement les lundis, mercredis et vendredis comme à l'accoutumée. De Plus, l`arrivée sur la cote de 15 firmes publiques et parapubliques des Etats de la Cemac, (Cameroun (ADC, CHC, PAD, Sodecoton) ; Gabon (GPC, FMCT) ; Congo (E2C, CEC, Congo telecom, la Congolaise des eaux) ; Guinée équatoriale (Segesa, (Getesa) ; RCA (Socatel, Enerca, Sodeca) devrait redorer le blason de la Bvmac.

Le 28 janvier 2022, dans le cadre de la dynamisation du marché boursier, le PDG de la Bvmac a confirmé un avis demandant aux émetteurs de titres de conclure des accords de liquidité avec des sociétés de bourse. Plus précisément, les émetteurs sollicitant la cotation de leurs titres à la cote doivent fournir des cadres financiers et des titres aux sociétés de bourse qui concluent les accords ci-dessus, en fonction du volume des prêts souscrits par les investisseurs naturels. Le contrat devrait comporter des taux d'intérêt de 2 % (sur les liquidités levées) et de 0,5 % (sur les titres émis) à la disposition de l'entreprise pour garantir la sécurité. Ainsi, des intermédiaires financiers sont tenus d'intervenir sur la plateforme de la Bvmac en « offrant à la vente ou à l’achat et/ou les deux, le titre concerné dès lors qu’elle constate que sur une période d’une semaine allant de lundi à vendredi, il n’y a eu aucun échange relevant de l’activité normale du marché boursier sur ce titre pour lequel il assure l’animation contractuellement », peut-on lire sur l’Avis N° 002/2022 signé de Louis Banga Ntolo.