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Assemblée nationale : « les pratiques malsaines et un certain affairisme » dénoncées.

Dernière mise à jours il y'a 12 mois

Premier questeur de la Chambre, l’honorable député Kamssouloum Abba Kabir a courageusement énuméré ces pratiques et comportements décriés.

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Les travaux d’élaboration du projet de budget de l’Assemblée nationale au titre de l’exercice 2024 ont été lancés, mardi 17 octobre 2023. Profitant de cette occasion, les députés chargés de la gestion administrative et financière de l'Assemblée nationale ont décidé de dénoncer les actes qui ternissent l'image de l'institution parlementaire. L’Honorable député Kamssouloum Abba Kabir, premier questeur a étalé les « pratiques malsaines et un certain affairisme » en cours au sein de l’assemblée nationale.

« Travaux fictifs, des prestations fictives, des travaux en régie qui n’en sont pas, des surfacturations indécentes, la multiplication des avantages indus, les nombreuses missions fictives ou déguisées, les missions de complaisances faites dans le dos l’Assemblée nationale, l’engagement des activités non-inscrites au budget ». Telles sont entre autres les « pratiques malsaines » dans lesquelles des fonds sont dépensés de manière inappropriée dans le cadre du budget de l'institution.

Par ailleurs, « (…) il nous a été donné de constater pour le déplorer que, d’une part, le budget exécuté n’est pas le budget qui a été adopté par le Bureau de l’Assemblée Nationale, et d’autre part, tous les référentiels tels que le Plan de Travail Annuel et les Fiches du Suivi de la Consommation des crédits qui ont été mis à votre disposition pour garantir une bonne exécution du budget, ne sont pas utilisés. A cela s’ajoute le manque de fiabilité des informations mises à la disposition des Questeurs. En somme, ces manquements et de nouvelles pratiques d’un autre âge qui se sont installées dans les mœurs de notre chambre comme je viens de l’évoquer, nous ont plongé dans une crise morale et financière majeure jamais enregistrée, aussi loin que l’on puisse remonter dans la longue histoire de l’Assemblée Nationale du Cameroun », a dénoncé Kamssouloum Abba Kabir. Au vu de ces différents maux qui gangrènent aujourd’hui l’institution parlementaire, il est urgent pour les questeurs que des mesures soient prises.

Ces différentes mesures établies par le Comité ad-hoc et mises en place par le président Cavaye Yeguie Djibril dans le cadre de la gestion de la crise concernent : « l’apurement de la dette de l’Assemblée en 2024, laquelle tourne autour de 2,7 milliards de FCFA ; l’élaboration des référentiels d’encadrement du processus d’exécution du budget ; l’évaluation rigoureuse des dépenses. Ces mesures permettront d’améliorer la transparence, l’assainissement de la gestion des finances publiques, la restauration des équilibres financiers, le retour à l’orthodoxie dans la gestion des finances », peut-on lire.

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Ophelie Ada Zoa
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