Africure étouffé par un redressement fiscal d’un milliard de FCFA.
Dernière mise à jours il y'a 1 ansDepuis le 5 février 2023, Africure Pharmaceuticals Cameroon (APC) fait face à des difficultés de production suite à un incendie qui a endommagé l’un des deux blocs de production.
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Le président du conseil d’administration de l’entreprise (PCA) estime le coût de cet incident à un milliard de FCFA. En effet, depuis neuf mois, il s’active avec ses partenaires indiens pour relancer la production. Sur le site de l’entreprise à Yassa, à l’entrée Est de Douala, la capitale économique du Cameroun, des équipes sont à l’œuvre pour réinstaller de nouvelles machines. Les responsables de l’entreprise projettent la reprise du fonctionnement optimal de l’usine en décembre prochain.
Avant l’incendie, APC produisait en moyenne 200 millions de comprimés, gélules et sirop secs par an, représentant 20% de la production annuelle de l’usine. Cependant, l’entreprise était déjà confrontée à des impayés de l’État, qui lui réclame actuellement 400 millions de FCFA. En effet, l’État, principal client d’APC pour les médicaments essentiels, peine à payer ses factures, ce qui réduit la marge de manœuvre de l’entreprise auprès de ses fournisseurs. Cette situation est liée aux difficultés financières de la Centrale nationale d’approvisionnement en médicaments et consommables médicaux essentiels (Cename), qui importe de moins en moins de médicaments sur le marché local.
Malgré les discours sur l’import-substitution et la promotion de la production locale, le Cameroun continue d’importer plus de 90% de ses besoins en médicaments chaque année. Les producteurs locaux ne représentent que 8 milliards de FCFA sur un marché estimé à plus de 125 milliards de FCFA. Un bémol que soulève le promoteur d’APC. Selon lui, « On ne peut pas développer l’industrie locale en autorisant une centaine d’exportateurs de médicaments ».
Alors qu’APC peine à recouvrer ses créances, l’entreprise vient de subir un redressement fiscal, estimé à un milliard de FCFA, relatif au droit d’accises sur les emballages non retournables, institué dans la loi de finances 2018. Elle dispose en son article 142-9 qu’il est appliqué un droit d’accises spécifique de 5 FCFA par unité d’emballage non retournable. Ce qui représente un véritable coup dure pour l'entreprise.
Floyd Miles
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