Cette structure aura entre autres missions , « d’accompagner les établissements de crédits dans le développement des produits financiers innovants et inclusifs, adaptés aux spécificités et contraintes de développement des chaînes de valeurs agricoles, de l’élevage et de la pisciculture ; impliquer les établissements de crédits dans le partage des risques de financement des chaînes de valeurs agricoles, de l’élevage et de la pisciculture ; veiller à la bonne gestion des placements et recouvrements des prêts effectués par les établissements de crédits (…) ; renforcer les ressources des établissements de crédits et garantir les prêts octroyés sur fonds propres des établissements de crédits ; promouvoir les investissements dans les chaînes de valeurs agricoles, de l’élevage et de la pisciculture, etc. », selon l’arrêté.  

A cet effet, ce fonds est composé de deux compartiments. L'un finance la chaîne de valeurs agricole et l'autre finance la chaîne de valeurs de l'élevage et de la pisciculture. Ces deux compartiments sont également dotés chacun de deux guichets. À savoir « le guichet fonds de garantie partielle 50% », appuyé par les banques agréées par le Trésor, et le « guichet facilité de refinancement des établissements de microfinance », appuyé par des acteurs financiers recrutés sur une base compétitive.

D'une part, ces deux guichets sont chargés de garantir 50% des crédits accordés aux agro-éleveurs par les banques commerciales souhaitant financer des filières sélectionnées. D'autre part, ils accordent des prêts aux institutions de microfinance souhaitant investir dans la même chaîne de valeur et les distribuent aux producteurs sous forme de prêts à des taux d'intérêt préalablement convenus avec les différents opérateurs financiers.

Le financement du « Fonds de facilitation de l’offre de crédit pour le développement des chaînes de valeurs agricoles, de l’élevage et de la pisciculture » proviendra de deux projets mis en œuvre au Cameroun, grâce au cofinancement de l’État et de la Banque africaine de développement (BAD). Il s’agit du Projet de développement des chaînes de valeurs agricoles (PDCVA) et du Projet de développement des chaînes de valeurs de l’élevage et des pêches (PDCVEP). Ces deux projets bénéficient des financements respectifs de 75 milliards et 65 milliards de FCFA.

Grâce au fonds nouvellement créé, le Cameroun souhaite accroître la production et la transformation locale des produits issus de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche. Cela devrait catalyser une réduction du déficit commercial du pays causé par des importations alimentaires massives.