« La filière bois subit depuis 5 ans une pression fiscale à nul autre pareille jamais vue dans la sous-région du Bassin du Congo. Ainsi au courant des exercices 2016 à 2023, les droits de sortie et taxes forestières applicables aux entreprises de la filière bois ont augmenté de l’ordre de 60% pour la taxe d’abattage ; 242% pour les droits de sortie des bois en grumes ; 165% pour les droits de sortie des bois transformés », nous fait savoir le groupement de la filière bois du Cameroun dans la lettre adressée au premier ministre. Le groupement voit en la nouvelle loi des finances une épée de Damoclès destinée à retrancher définitivement les bénéfices au profit des dépenses. La hausse la plus récente et la plus controversée est celle de 2023 liée à une augmentation de la taxe à l'exportation sur les bois transformés de 10% à 15% de la valeur FOB de l'essence, dans la loi de finances 2023. Par ailleurs, le droit de sortie de 5% sur les bois transformés en valeur FOB pour les essences inscrites à la loi de finances pour l'exercice 2023 sera porté de 10% à 15% et sur les grumes de 50% à 60%. Toutefois, le GFBC a déclaré que cette dernière augmentation contredit les recommandations adoptées par le Conseil interagences, qui est chargé de trouver une solution provisoire avant l'entrée en vigueur des mesures interdisant l'exportation de bois sous forme de grumes. La réunion, présidée par le Premier ministre, a approuvé le maintien des mesures fiscales et douanières en vigueur.

Le groupement précise: « Monsieur le Premier ministre, alors que nous étions encore sous le choc de cette violation flagrante des mesures du comité interministériel, nous avons également   été désagréablement surpris de la volonté de cette même administration à vouloir procéder à un relèvement des valeurs FOB qui servent de base de taxation des produits forestiers (taxes et droits de sorties). Ceci occasionnera des augmentations encore plus grandes que celles citées plus haut et affectera ainsi les capacités d’investissement de nos entreprises tout en mettant en danger la survie de celles- ci ». A titre d’illustration et de précision, le groupement  explique que  la filière, au courant de l’année 2022, pour une essence transformée comme le Sapeli et exportée, l’opérateur économique paie en droit de sortie 13 645 FCFA/M3. Au courant de l’année 2023, l’opérateur sera amené à payer pour la même essence transformée en droit de sortie 43 548 FCFA/M3 ; ce qui est au-delà de l’imaginaire.

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