Au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale, le Tchad est le pays qui affiche le taux d'inflation le plus élevé, avec 11,3% à fin juin 2024, contre 1,9% un an auparavant. Cette hausse de 9,4% est principalement due à la pression de la demande alimentaire et énergétique, accentuée par l'afflux de réfugiés soudanais et les perturbations climatiques.

La Guinée équatoriale et le Cameroun suivent avec des taux d'inflation respectifs de 4,6% et 4,3%. Le Congo et le Gabon affichent des taux d'inflation plus faibles, respectivement de 3,8% et 1%.

Selon la Banque des États de l'Afrique centrale (Beac), les facteurs clés de l'inflation dans la zone Cemac sont : la fonction "produits alimentaires et boissons non alcoolisées" qui contribue à 2,7 points de l'inflation ; la fonction "transport" qui contribue à 1,1 point de l'inflation, principalement en raison des prix des carburants ; les perturbations climatiques qui affectent la production et la distribution de biens et l’afflux de réfugiés soudanais au Tchad qui accentue la demande alimentaire et énergétique.

La Beac prévoit par ailleurs que l'inflation dans la zone Cemac continuera à être influencée par les facteurs ci-dessus. Cependant, la banque centrale estime que les mesures prises pour contrôler l'inflation, telles que la politique monétaire restrictive, contribueront tout de même à stabiliser les prix.

Le taux d'inflation dans la Cemac reste une préoccupation majeure pour les États membres. La Beac et les gouvernements doivent continuer à travailler ensemble pour contrôler l'inflation et promouvoir la croissance économique dans la région.