Système sanitaire: le temps de l' « aggiornamento ».
Dernière mise à jours il y'a 9 moisDans le cadre de la prochaine Conférence des hôpitaux, le ministre de la Santé publique (Minsanté), Malachie Manaouda envisage de profiter de ce moment d’échanges pour procéder au diagnostic des formations sanitaires du pays.
Lire aussi : Gabon sur le chantier de la production de la carte nationale d’identité électronique.
En effet, ce diagnostic n’est pas un secret car, la faiblesse de ces institutions constitue en des facteurs contraignants au développement du système de santé au Cameroun, comme on peut le lire dans la Stratégie sectorielle de santé 2016-2027. Cette situation s’est aggravée avec les crises financières mondiales qui limitent la disponibilité des financements extérieurs et aussi la diminution des financements extérieurs due au retrait de certains bailleurs. Pour ne rien arranger, la pauvreté des populations concourt aussi à limiter les rentrées financières dans les formations sanitaires.
En rappel, la conférence des hôpitaux du Cameroun est un brainstorming annuel qui regroupe les professionnels de la santé du pays. Ces derniers sont conviés pour discuter des difficultés du système sanitaire national. Mais aussi des avancées et des défis pressants.
Rappelons que depuis les années soixante-dix, sous l'inspiration de l'O.M.S., et plus récemment sous l'impulsion de la Banque mondiale, le Cameroun est engagé dans un processus de réforme quasi permanente de son système de santé. Suite à la conférence d'Alma Ata en 1978, le Cameroun avait ratifié la Charte de développement sanitaire de l'Afrique, charte qui faisait des soins de santé primaires, la stratégie essentielle en vue d'atteindre l'objectif de la « Santé pour tous en l'An 2000 ». Ce fut un échec !
Le Cameroun s'est associé par la suite à un certain nombre d'initiatives prises ultérieurement en Afrique, avec les conférences de Lusaka (1985), d'Hararé (1987) et surtout celle de Bamako (1987) qui a jeté les bases du recouvrement des coûts. La politique actuelle de Réorientation des Soins de Santé Primaire, officiellement adoptée en 1992, vise à restructurer le système de santé national à partir du district de santé.
Pour la période de 1998 à 2008, le ministère de la Santé publique (MSP) a mis sur pied un Plan National de Développement Sanitaire (PNDS). Les principales orientations stratégiques retenues sont de réduire la morbi-mortalité des groupes les plus vulnérables d'un tiers, de mettre en place une structure sanitaire délivrant le Paquet Minimum d'activités (PMA) à une heure de marche pour 90 % de la population, et de pratiquer une gestion efficace et efficiente des ressources dans 90 % des structures sanitaires, d'ici à 2008.
Floyd Miles
Actually, now that I try out the links on my message, above, none of them take me to the secure site. Only my shortcut on my desktop, which I created years ago.