Le centre des urgences de Yaoundé (Cury) présente des symptômes de mauvaise santé. Plusieurs personnes travaillant dans la structure ont exprimé leur mécontentement ce lundi 22 mai 2022. Des affiches et pancartes de manifestants assis par terre devant la grille fermée portent des messages fournissant des informations sur les causes de leur mécontentement : « Un infirmier en détresse est dangereux qu’un militaire en guerre » ; « nous avons plus de 10 mois de salaire (impayés) et certains travaillent sans salaire » ; « neuf ans de dur labeur, pas de contractualisation, pas d’affiliation à la CNPS (…) », peut-on lire sur les enseignes que brandissent les manifestants. Cette révolte semble donc justifiée.

Derrière ces différents signes de détresse se cachent des pathologies effectives au sein de cette structure médicale de 50 lits. On peut citer, les factures impayées par presque tous les patients, la durée excédant l’échelle établie de 72 heures, les patients dont l'état n'est plus critique, l’insuffisance d’équipements d’autres formations sanitaires pouvant accueillir ces patients pour la suite de la prise en charge, énonce l’administration.

 Le but des manifestants est d'exprimer haut et fort leur colère. Ils attendent une réponse positive des autorités gouvernementales et un meilleur traitement urgent et curatif.