Secteur piscicole : le Cameroun et le Japon dans la même vision.
Dernière mise à jours il y'a 1 ansLes deux pays peaufinent un nouveau projet de développement du secteur.
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Le gouvernement du Cameroun, en collaboration avec l'Agence japonaise de coopération internationale (Jica), prévoit de lancer le Projet de promotion de la filière pisciculture au Cameroun (Profipic) en 2024. Cette information a été révélée par les responsables du projet lors d'un atelier tenu dans la capitale, Yaoundé le 3 octobre 2023. Selon Tadashi Kageyama, représentant de la Jica au Cameroun, « Cet évènement vise à expliquer les modalités de coopération technique de la Jica au staff en charge du ministère de l’Élevage, et permettra de faciliter la mise en œuvre de ce nouveau projet ».
On le sait, ce projet sera mis en œuvre jusqu'en 2028 et vise à améliorer la production de poissons d'eau douce dans le pays. Les différentes variétés concernées étant : silure, tilapia, carpe… Dans le détail, il sera question de « développer et d’améliorer les techniques de production d’alevins et de poissons de table, de mettre en place un système d’approvisionnement en alevins, de fournir de conseils nécessaires sur la gestion d’une exploitation piscicole et de réaliser des activités de stratégies de marketing en collaboration avec les producteurs », peut-on lire sur le magazine économique Investir au Cameroun.
Les tâches sont quant à elles réparties comme suit. La partie japonaise enverra des experts et fournira le matériel et l'équipement nécessaires à la mise en œuvre du projet. La partie camerounaise devra fournir les locaux et le mobilier nécessaire au bureau du Profipic, ainsi que les fonds de contrepartie nécessaires au fonctionnement du projet (électricité, eau, télécommunication, frais de missions pour les Camerounais, etc.), et procéder au dédouanement et à la défiscalisation des matériels et équipements transportés.
L'initiative des gouvernements camerounais et japonais s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par les autorités pour réduire les importantes importations de poisson et de nombreux autres aliments qui pèsent chaque année sur la balance commerciale du pays. Pour preuve, selon l'Institut national de la statistique (INS), les volumes d'importation ont augmenté de 42,5% au cours des neuf premiers mois de 2022 ; le poisson surgelé apparaissant à nouveau parmi les produits qui pèsent le plus sur la balance commerciale du Cameroun. En effet, selon les chiffres officiels, le Cameroun dépense en moyenne 100 milliards de FCFA chaque année pour ses approvisionnements en poissons congelés. Ce qui semble paradoxal surtout quand on sait que le pays possède environ 400 kilomètres de côtes connues pour leur abondance en poissons et seraient principalement exploitées par des pêcheurs étrangers, approvisionnant des circuits commerciaux desservant leurs propres pays.
Floyd Miles
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