Selon la note d’analyse des prix à la production industrielle que l’Institut nationale de la statistique vient de rendre publique, cette situation « s’explique par plusieurs facteurs : la reprise économique post-Covid, les perturbations qu’ont subi les chaînes de valeurs à l’échelle mondiale, la crise russo-ukrainienne, la dépendance de l’économie camerounaise aux matières premières importées, etc. »

Faut dire que la hausse des prix sortie-usine a eu pour effet une augmentation des prix à la consommation finale des ménages. « Dans le même sillage, l’on a noté une hausse significative des prix à la consommation finale des ménages de 6,3% en 2022 (soit plus du double des 3% admis comme seuil de tolérance dans l’espace Cemac). Donc, les entreprises n’ont pas entièrement reporté les hausses de prix de la production à la consommation finale, mais ont amorti le choc subi, soit par les mesures prises par le gouvernement sous forme de subventions (abattement de 80% sur la valeur du fret maritime à prendre en compte dans le calcul des droits de douane, subvention des carburants), soit en réduisant leurs marges », comme le souligne la note d’analyse de l’INS.

Certains secteurs d'activité ont fortement connu une hausse : Il s'agit en substance de l’industrie agro-alimentaire avec 10,9% ; travail du cuir, fabrication d’articles de voyage et de chaussures 15,9% ; métallurgie et fabrication d’ouvrages en métaux 16,9% ; raffinage pétrolier, cokéfaction 13,5%, etc. Autres domaines d’activités ayant contribué à la hausse de l’Ippi (indices des prix de production et d'importation de l'industrie), on compte l’industrie extractive des hydrocarbures 29%. Les domaines de l’industrie de production et de distribution d’électricité, de gaz et d’eau, et ceux liés à l’environnement affichent une hausse de 0,7% et 0,2% respectivement.