Depuis décembre 2022, l’entreprise en charge de la production et la distribution de l’eau potable au Cameroun, a densifié et mis sur pieds des solutions visant à résoudre le déficit criard  d’eau qui se fait ressentir dans la ville de Yaoundé. Il s’agit notamment du renouvellement et la multiplication des taux conducteur d’eau et de l’intensification de son programme de ravitaillement par camions citernes ; des solutions qui traduisent la gravité de la situation dans la capitale.

Dans un communiqué, la camwater explique la capacité de production opérationnelle actuelle, c’est-à-dire, l’offre de la ville de Yaoundé est de 180.000 m3/j, produits respectivement par les usines d’Akomnyada (130 000 m3/j) et Mefou (50.000 m3/j), pour une demande de 230.000 m3/j. Le déficit journalier qui se situe calculette en main à 50.000 mètres-cubes pousse donc l’entreprise à procéder au rationnement de l’eau. Cette crise de l’eau, assume Camwater, ne sera réglée qu’avec la mise en service du Projet d’alimentation en eau potable  de la ville de Yaoundé et ses environs, à  partir du fleuve Sanaga (Paepys) dont la livraison reste toujours au menu.

Attendu depuis 2019 selon le calendrier initial défini par le gouvernement, ce projet  qui a pris beaucoup de retard dans son exécution est financé par la République populaire de Chine à 85%, avec une contrepartie de 15% de l’Etat du Cameroun. En effet, en juillet 2021, soit après près de deux ans supplémentaires de consommation des délais, le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, avait fixé la nouvelle échéance pour l’arrivée de l’eau de la Sanaga à décembre 2022. A cette échéance, une nouvelle date avait été rendue publique, fixant la réception au cours du premier semestre 2023. La raison officielle évoquée était l'inadaptation des installations devant accueillir l’eau en provenance de Batchenga.

Dans le détail, la production de cette station doit s'élever à  300.000 m3 extensibles à 400.000 m3 d’eau par jour. Rappelons que pour la réalisation de ce projet, une enveloppe de 339 milliards FCFA avait été allouée.