Selon une annonce légale publiée ce 30 mars, la Société camerounaise des eaux (CDE) est en liquidation. « Aux termes du procès-verbal de l’assemblée générale extraordinaire tenue le 1er/02/2023 et reçue en dépôt le 02/03/2023 par le notaire soussigné, les actionnaires ont décidé : de dissoudre à l’amiable la société, après avoir constaté la situation des capitaux propres, devenus inférieurs à la moitié du capital de la société ; de nommer monsieur Toubali Ahmed, en qualité de liquidateur, pour une durée de trois ans », renseigne l’annonce.

Après analyse de ce document, la CDE, au capital de 7,02 milliards de FCFA, semble avoir perdu au moins la moitié de ses actifs, soit 3,5 milliards de FCFA. Cette situation est compréhensible étant donné que depuis le 30 avril 2018, l’entreprise publique Camwater, jusque-là en charge uniquement de la production de l’eau, a également repris en 2008 le volet commercialisation à la Camerounaise des eaux (CDE), contrôlée par un consortium marocain conduit par l’Office national de l’eau potable (Onep).

La CDE est donc inactive depuis près de cinq ans. Par conséquent, elle ne génère plus de revenus, au contraire elle en perd. A cet égard, la liquidation annoncée devrait conduire à la dissolution de cette société. L'administrateur marocain désigné doit être en mesure d'identifier les créanciers de la CDE et de les payer conformément à la réglementation en vigueur d'ici 2026.

La CDE se dirige vers la fin de son existence car le Cameroun n'a pas voulu renouveler ses concessions en 2018, selon une correspondance datée du 28 mars 2016, dans laquelle le SG de la présidence de la République répercutait au Premier ministre, cette instruction du chef de l’Etat camerounais.