Selon Arnold Mouangue, le directeur de la communication de la Communauté urbaine de Douala (CUD), « Il faut d’abord gérer les indemnisations dont les bénéficiaires seront identifiés dans les prochains jours. Le processus est géré par la préfecture du Wouri qui a trois mois pour rendre sa copie ». Il a laissé entendre que l'État du Cameroun envisageait de débloquer près de 12 milliards de FCFA pour satisfaire les bénéficiaires, même si le nombre est pour l'heure inconnu.  C'est seulement après cela que « les travaux pourront débuter soit en décembre 2023, soit en janvier 2024 », a indiqué Arnold Mouangue, assurant que toutes les recherches ont déjà été réalisées et que le fonds est déjà disponible.

Le projet BRT est évalué à 335,3 milliards de FCFA et a bénéficié d'un prêt de 260,8 milliards de FCFA de la Banque mondiale. Ce financement représente 77,8% du coût total du projet. Selon le tableau de financement du projet, les partenariats public-privé devront mobiliser les 62,1 milliards FCFA restants, le gouvernement camerounais contribuant à hauteur de 12,4 milliards de FCFA pour indemniser la population.

291,9 milliards de FCFA (87% de l'enveloppe totale), seront utilisés pour la construction du réseau BRT. Cela comprend la création de 28 km de voies réservées aux bus entièrement séparées avec des échangeurs, 44 stations, 4 terminaux, des égouts, un système d'approvisionnement en eau, un éclairage public, l'achat de bus ou la mise en place d'un système de gestion du trafic. Les 43 milliards de FCFA restants seront utilisés pour le développement urbain autour des stations BRT, renforçant les capacités organisationnelles et professionnelles des opérateurs de transports publics existants et la gestion du projet. Présent depuis neuf ans à Douala, le BRT vise à permettre à la capitale économique camerounaise de se doter d'un système de transport moderne pour améliorer la mobilité.