Racisme en Tunisie : le gouvernement camerounais au secours de ses ressortissants.
Dernière mise à jours il y'a 2 ansSuite aux manifestations racistes et aux violences perpétrées contre les noirs parmi lesquels des camerounais, l’ambassadeur du Cameroun en Tunisie, Samuel DJOBO, demande aux Camerounais qui veulent retourner au pays de se rapprocher de l’ambassade.
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Depuis le début du mois de février en cours, une vague de répressions vise les ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne en Tunisie. Cela vient répondre au discours du président tunisien Kaïs Saïed, qui juge que les ressortissants de l’Afrique sub-saharienne (« les masses incontrôlées ») selon lui sont responsables des différents maux que subit la Tunisie. Il s'agirait de la conséquence, selon lui, d'une « entreprise criminelle ourdie au début de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie ». Il a accusé « des partis », sans préciser lesquels, d'avoir « reçu une grosse somme d'argent » après la révolution de 2011 pour « installer » les migrants subsahariens dans son pays.
A cette manifestation claire et mondiale du racisme, s’ajoute la montée fulgurante de ce sentiment sur les réseaux sociaux, causant dans la vie réelle de multiples assassinats anonymes et arrestations. En effet, 400 Subsahariens ont été interpellés depuis le 16 février. Selon nos confrères de RFI, ils seraient plus de 300 ressortissants subsahariens, « dont des enfants et des étudiants », qui ont été placés en garde à vue dans plusieurs villes tunisiennes entre les 14 et 16 février 2023.
Certains d'entre eux n'hésitent pas à manifester la peur. Comme le précisent ces quelques propos des étudiants, recueillis par nos confrères de RFI notamment des Camerounais installés à Sfax, à l’est du pays qui témoignent de la situation : « On va dire que c’est le calme avant la tempête, les gens sont cloîtrés chez eux. J’ai reçu des retours comme quoi les policiers arrêtent les migrants dans leur lieu de travail donc voilà un peu l’ambiance ici à Sfax. ». Comme cette étudiante comorienne qui s’indigne: « Hier soir, je rentrais chez moi et là, je croise mon bailleur qui me dit que je dois faire mes affaires et partir et que j’ai une semaine pour arranger tout ça. J’étais tellement choquée, je lui ai demandé le pourquoi et là il m’explique que c’est la police qui lui a exigé de me chasser de la maison tout en sachant que je suis étudiante ; j’ai les documents. » Et ce congolais : « Les arrestations se font souvent de façon systématique et arbitraire, juste sur le "plan facial". Et, au-delà des arrestations arbitraires, nous constatons aussi un sentiment anti-subsaharien qui s’installe dans la rue, via les réseaux sociaux. Nous craignons le pire ».
Des propos qui démontrent l’ampleur du racisme qui se vit en Tunisie, suite aux propos du président tunisien ; ce qui va à l’opposé de toutes les résolutions prises lors de la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance, tenue du 31 août au 8 septembre 2001 à Durban.
Soulignons que deux jours après ses propos datant du 21 février, le président Kaïs Saïed s’est exprimé, cette fois dans une vidéo lors d’une réunion avec son ministre de l’Intérieur, jeudi soir en déclarant que ceux qui assimilaient ses propos à du racisme « mentaient » et qu’ils « essayaient de nuire à la relation de la Tunisie avec les autres pays africains ».
En ce qui concerne les camerounais et avant leur extraction de ce pays pour leur mère patrie, L’ambassade du Cameroun en Tunisie invite ses ressortissants « au calme et au respect des lois locales en vigueur » dans ce pays d’Afrique du Nord.
Floyd Miles
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