Projet de vidéo surveillance urbaine : la visibilité brouillée
Dernière mise à jours il y'a 3 joursLa China Construction Bank Corporation (CCBC) a annulé son financement de 33 milliards de FCFA pour la phase 2 du projet de vidéosurveillance urbaine au Cameroun, plongeant le pays dans l'incertitude.
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La décision de la China Construction Bank Corporation (CCBC) a été annoncée par la Caisse Autonome d'amortissement (CAA) dans sa note de conjoncture sur la dette publique à fin septembre 2024. "La convention signée en 2021 pour le projet d'extension du plan du système intelligent de vidéosurveillance est en cours d'annulation, suite au retrait du partenaire financier initial", indique la CAA. Le gestionnaire de la dette publique du Cameroun n'a pas révélé les motifs qui ont conduit la banque chinoise à se retirer de ce projet.
Le projet de vidéosurveillance urbaine vise à équiper les villes camerounaises d'un système de vidéosurveillance pour lutter contre l'insécurité. Une première phase, financée par Bank of China à hauteur de 46 milliards de FCFA, a déjà été déployée avec succès. L'implémentation de cette phase I comprend les chefs-lieux des dix régions du pays, mais aussi des villes stratégiques comme Kribi, la ville balnéaire abritant le plus grand port au Cameroun. Kyé-Ossi et Garoua-Boulaï, qui se trouvent respectivement sur les frontières de la Guinée équatoriale et de la Centrafrique. Il ne faut pas négliger les villes de Waza, Fotokol, Kousseri et Amchidé, localisées dans la zone extrême nord du Cameroun, qui subissent des attaques menées par le mouvement islamiste nigérian Boko Haram depuis 2013.
Selon le ministère des Finances, ce projet doit permettre la mise en place de 5 000 caméras de vidéosurveillance, 3 000 postes émetteurs-récepteurs et 100 centres de supervision.
Ce projet devrait contribuer à améliorer la sécurité et à renforcer la confiance des investisseurs. Sans ce financement, le Cameroun devra trouver des solutions alternatives pour financer ce projet. Pour y remédier, l'État camerounais envisage de s'endetter à hauteur de 33 milliards de FCFA pour financer son système intelligent de vidéosurveillance urbaine. Cette dette sera contractée auprès de Banco Santander , à en croire Louis Paul Motaze.
L'annulation du financement par la CCBC est un coup dur pour le Cameroun. Cependant, le gouvernement semble déterminé à trouver des solutions alternatives pour financer le projet de vidéosurveillance urbaine. L'avenir de ce projet est désormais entre les mains des négociateurs.
Floyd Miles
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