« Avec la reprise en main de certains pans d’activités, le Port autonome de Douala a considérablement contribué à la politique d’emploi de notre gouvernement. En moins de 5 ans, le PAD a créé près de 2 000 emplois, offrant ainsi des perspectives nouvelles à notre jeunesse », a déclaré Cyrus Ngo’o.

En effet, la fin de l'année 2019 a été marquée par la résiliation de la concession d'un terminal à conteneurs exploité par M. et Mme Bolloré Maersk pendant 15 ans, à travers Douala International Terminal (DIT). Le PAD s'est engagé à nationaliser ou à reprendre sous sa propre responsabilité à travers l'administration nationale certaines activités de la plateforme portuaire de la capitale économique du Cameroun. Ainsi, malgré le conflit avec l'ancien concessionnaire, l’entreprise a créé la Régie du Terminal à conteneurs (RTC) pour poursuivre les activités du DIT, mais a été contrainte de réquisitionner les quelques 400 employés de l'ancien opérateur.

Pour assurer la sécurité du port, la société a également mis en place, Douala Port Security (DPS). L'autorité chargée de la sécurité de la zone portuaire a recruté des centaines de jeunes hommes, qui ont ensuite été formés avec l'aide d'unités d'élite de l'armée camerounaise. « Hier poreux et dangereux à certains égards, le port de Douala-Bonabéri est devenu sinon le port le plus sûr de la côte ouest-africaine, du moins parmi les plus sûrs », s'est ainsi réjouit Cyrus Ngo'o.

 Dans la même lancée, la Régie du dragage (RDD) a été créée avec des recrutements massifs pour reprendre pour le compte du PAD, les activités d'entretien des canaux portuaires, jusque-là confiées à des opérateurs étrangers. Grâce à cette initiative, le PAD a pu faire des économies d'environ 9 milliards de FCFA. « L’activité de dragage est tenue par des Camerounais. Leur engagement permet au PAD de faire des économies de près de 9 milliards de FCFA par an, là où les multinationales faisaient dépenser plus de 10 milliards de FCFA par an au PAD, et cela pendant 15 ans », confie le DG.

Le remorquage des navires a également été repris par le PAD par le biais d'une régie dédiée. Les activités de lamanage (amarrage des navires) quant à elles, ont également été confiées et nationalisées à Fako Shipping and Transport Company. Basée dans le sud-ouest du Cameroun, Fako Shipping and Transport Company a créé une société de projet dénommée Douala Mooring Company (DMC), une société de projet de droit camerounais. « Nous exigeons des entreprises qui contractent avec nous dans le cadre des chantiers de la rénovation, de la modernisation et du développement, d’engager des étudiants des grandes écoles et centres de formation, dans le but de la transmission des savoir-faire et pour les soutenir financièrement », précise Cyrus Ngo’o.

 Selon les chiffres publiés par le DG du PAD, le nombre d'emplois créés dans le port de Douala ces dernières années a été une contribution importante à la lutte contre le chômage généralisé au Cameroun. Selon les données officielles, le phénomène touche environ 6 % de la population en âge de travailler du pays. La proportion de la population sous-employée atteint environ 70 % de la population active.