Ce contrat de gré à gré, d'un montant supérieur à 10 milliards de FCFA, avait été attribué en novembre 2021. Les opérations ont débuté en mars 2022 pour une durée d'exécution de 36 mois. Cependant, les travaux effectués dans la zone du quai Boscam, avaient été suspendus deux mois après le lancement du chantier. L'entreprise Lucatelli est chargée de récupérer les épaves, de les déposer, de trier les matériaux qui les constituent et de récupérer la ferraille pour la revente.

L'entreprise italienne Bonifacio a commencé la première phase de l'opération en 2018 pour un montant de 4,7 milliards de FCFA. Grâce à ce marché, 34 épaves ont été retirées, ce qui a libéré plusieurs quais et a transformé le visage du port de Douala. Pendant plus de trois décennies, l'accumulation des épaves de navires a eu un impact sur 30 % de l'activité portuaire, en ce qui concerne la sécurité à la navigation, la capacité d'accueil et de mise en place des services variés.

 L’élimination des épaves devrait améliorer non seulement l'utilisation et la navigation du port de Douala, mais également entraîner des revenus. Dans cette optique, le Port autonome de Douala (PAD) a l'intention de mobiliser environ 34,749 milliards de FCFA d'ici 2050, dont 1, 339 milliard de FCFA issus de la redevance domaniale et 33,350 milliards de FCFA provenant de la vente des sédiments bruts extraits des fonds marins.

Il est important de souligner que la capacité d'accueil et l'efficacité dans la mise en place des services sont des critères indispensables pour évaluer la performance et la compétitivité des ports. Selon l'étude publiée par la Banque mondiale et S&P Global Market Intelligence, l'Indice mondial de performance des ports à conteneurs (CPPI) 2023 classe le port de Douala au 373e rang mondial parmi les 405 ports évalués.