En effet, la banque mondiale dénonce le manque criard de cohérence dans l’application des politiques fiscales au Cameroun car selon elle : « Le manque de cohérence des politiques fiscales est également sous-optimal. Une analyse menée par la Direction générale des Impôts (DGI) montre par exemple que le coût des nombreuses mesures fiscales dérogatoires contenues dans la loi n° 2013/004 du 18 avril 2013 fixant les incitations à l’investissement privé est supérieur au bénéfice retiré en termes de recettes fiscales ».

Comme voie de solution, la Banque mondiale recommande aux autorités fiscales de tenir compte de l'impact de la taxation des entreprises les plus productives. Les institutions financières suggèrent d'évaluer le coût des incitations à l'investissement par rapport aux avantages obtenus. Jusqu'à présent, les incitations pour 100 bénéficiaires n'ont pas créé beaucoup d'emplois.

 En ce qui concerne les réformes à court terme, la banque propose de mener une analyse coûts-bénéfices des exonérations, d'optimiser la fiscalité et d'adopter des stratégies pour supprimer le taux d'imposition de 2,2% sur le chiffre d'affaires. Et à moyen terme, les lois fiscales devraient être révisées pour réduire et consolider progressivement ces taxes, en réduisant et en éliminant les incitations qui créent des distorsions.