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Plan triennal d'import-substitution intégré: 1 371,5 milliards de FCFA de budget.

Dernière mise à jours il y'a 8 mois

La réalisation de ce plan triennal (2024-2026) est tributaire de la mise en place de plusieurs conditions préalables, dont la disponibilité des terres, révèle le ministère de l'Economie, de la planification et de l'aménagement du territoire (Minepat).

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Un budget de 1 371,5 milliards de Fcfa a été annoncé par le gouvernement camerounais afin de mettre en place son plan triennal d'import-substitution intégré (Piisah) pour la période 2024-2026. L'objectif de ce plan est de diminuer la dépendance du pays à l'importation en renforçant la production locale. D'après le ministère de l'Économie, de la planification et de l'aménagement du territoire (Minepat), le succès de ce plan repose sur la réalisation de diverses étapes, telles que la disponibilité des terres. Le Piisah se concentrera sur trois aspects essentiels.

Dans un premier temps, il propose de sécuriser et d'aménager les zones hydroagricoles, pastorales et halieutiques, dans le but de réserver 1,278 millions d'hectares de terres pour la culture de produits tels que le riz, le maïs et le soja. Par la suite, l'accent sera mis sur l'optimisation de la production, de la transformation et de la vente des produits agricoles, ainsi que sur l'accès croissant à la recherche, à la formation et aux financements dans ce secteur.

La prise de position du Piisah survient trois ans après l'introduction de la politique nationale de substitution aux importations, dont les résultats restent encore mitigés. Afin de garantir la réussite du plan triennal intégré, le Minepat suggère de mettre en œuvre différentes mesures, telles que la révision des conditions de financement et de paiement des décomptes, ainsi que la simplification des procédures d'accès à la terre pour le secteur privé, notamment pour les grandes exploitations agricoles.

« Il me semble opportun de nous attacher à développer les secteurs de notre économie qui pourront réduire sensiblement nos importations de biens et services. Cette politique présentera l’avantage de nous permettre de rééquilibrer notre balance commerciale chroniquement déficitaire. Par ailleurs, nous allons réaliser une véritable révolution agricole en modernisant nos moyens de production et en transformant davantage nos produits agricoles. Cela devrait aller de pair avec la mise à disposition de nouveaux équipements, magasins de stockage et routes d’accès». L’on se souvient de ces mots du président Paul Biya lors de son discours de prestation de serment du 6 novembre 2018. Il faut le dire, six ans après cette déclaration, il est toujours difficile pour le pays de réduire ses importations. Au contraire, elles augmentent en raison de la production et la capacité de transformation locales limitées. Selon l'Institut national de la statistique (INS), elles ont atteint un montant de 1 491,4 milliards de Fcfa au cours du troisième trimestre 2023 et ont contribué à aggraver le déficit de la balance commerciale de 545,5 milliards de Fcfa. Vivement l’implémentation du plan d’import-substitution intégré (Piisah).

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Ophelie Ada Zoa
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