Le nouveau palais, fruit de la coopération entre la Chine et le Cameroun, est composé de trois bâtiments. Le premier bâtiment, le plus haut, abrite les bureaux et comprend le sous-sol et 14 étages au-dessus du sol. Le bâtiment du milieu est le nouvel hémicycle comprenant un sous-sol et trois étages au-dessus du sol. Le troisième bâtiment est la salle des banquets avec un sous-sol et deux étages au-dessus du sol. Le projet a démarré en novembre 2019 et a été financé par la Chine sur la base d'un accord de coopération économique et technique paraphé en 2017 entre Pékin et Yaoundé. La construction du palais a été suspendue momentanément en raison de la crise sanitaire imposée par la Covid-19, mais les travaux ont repris à la fin de l'année 2020.

La présence de Zhang Qingwei, vice-président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale de Chine, à cette cérémonie d'inauguration est une marque de la coopération étroite entre les deux pays. Le nouveau palais de l'Assemblée nationale est considéré comme un symbole de la coopération sino-camerounaise et un exemple de la solidarité entre les deux nations.

Cependant, l'opposition camerounaise a émis des réserves sur la construction de ce palais, considérant qu'il s'agit d'une "mendicité" et que le Cameroun devrait être capable de financer lui-même ses projets de développement. Emmanuel Simh, l'un des vice-présidents du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), s'est exprimé en ces termes: "comment en effet expliquer que 64 ans après son indépendance, notre pays en soit encore à quémander et pire, à se vanter de la construction de son Assemblée par un pays tiers ? Nous n'avons même plus de fierté".

Malgré ces critiques, le nouveau palais de l'Assemblée nationale est considéré comme un pas en avant pour le Cameroun, qui cherche à renforcer sa coopération avec la Chine et à améliorer ses infrastructures. La cérémonie d'inauguration a également été l'occasion de célébrer la coopération sino-camerounaise et de renforcer les liens entre les deux pays.