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Noix de cajou : Un palliatif à la dépendance au coton.

Dernière mise à jours il y'a 1 ans

Au Cameroun, dans le cadre de la lutte contre la dépendance au coton, 25 000 plants d'anacardiers ont été distribués à 35 coopératives dans le Nord.

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Le 17 août 2023, l'Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) a expédié 25 000 plants d'anacardiers, encore appelés noix de cajou, à 35 coopératives de l’arrondissement de Touboro, dans la région du Nord Cameroun. La distribution des plants est le résultat d'un fonds spécial décrété par le Chef de l'Etat pour l'Irad afin de produire des plants d'anacardiers à grande échelle en 2018, favorisant et développant ainsi la filière anacarde dans le pays.

 La culture a été introduite au Cameroun dans les années 1970 (au même moment qu’en Côte d’Ivoire, pays qui est aujourd’hui le premier producteur mondial), dans le cadre d'un programme gouvernemental de lutte contre la désertification, cette culture de rente adaptée aux zones chaudes est encore très peu connue dans le pays. Cependant, compte tenu des opportunités que présente la noix de cajou, le Cameroun entend en faire un complément pour le coton, seule culture de rente jusqu'à présent dans les régions du nord du pays (Nord, Extrême-Nord et Adamaoua).

A cet effet, le Cameroun a adopté en 2018, avec l'aide de la coopération allemande, une stratégie nationale de développement de la chaîne de valeurs de la filière anacarde, visant une entrée sur le marché mondial à partir de 2023. Un autre objectif est de créer « 150 000 emplois dans les trois régions septentrionales du Cameroun et à l’Est en 5 ans », et de créer 1 000 emplois dans le secteur de la transformation de la noix de cajou (décorticage, production du jus d’anacarde…) durant la même période.

 Tous ces objectifs ne pourront être atteints qu’en créant 150 000 hectares d’anacardiers au Cameroun, même si la stratégie n’a jusqu’à présent produit que lentement les effets escomptés. En ce sens, grâce à l’appui particulier évoqué ci-dessus, l’Irad mène depuis 2018 un projet visant à produire 10 millions de plants de noix de cajou et à les distribuer progressivement aux agriculteurs. Les experts estiment que cette quantité de matériel végétal devrait accélérer l'émergence de 100 000 hectares de plantations au Cameroun.

 

 

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Ophelie Ada Zoa
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