Ces fortes pluies « occasionneront à coup sûr de nombreuses inondations çà et là dans les différents quartiers de la ville de Douala. Par ailleurs, il est à craindre des éboulements et des glissements de terrain sur des sites constitués de ravins aux sols sablonneux », a prévenu le préfet.

Le dernier bulletin de prévisions et d’alertes climatiques décadaires publié par l’Observatoire national sur les changements climatiques (Onacc) fait état de « précipitations très abondantes » dans la région du Littoral, dont Douala, la capitale régionale, du 1^er au 10 juillet. L'Onacc a averti qu'à certains endroits, il existera un risque particulièrement élevé de décès par noyade dus aux inondations et à l'effondrement des maisons, ainsi qu'aux glissements de terrain, en particulier dans les zones à fortes pentes. Il est ainsi recommandé par le Préfet de rester vigilants, de s’abstenir d’occuper les zones ainsi inondées et de se mettre « rapidement » à l’abri en cas d’inondation. Face à ces « zones à écologies extrêmement fragiles et aux fortes pluies annoncées », Benjamin Mboutou invite également les populations à « cesser d’obstruer les caniveaux et les drains à travers nombre d’activités souvent décriées ». Ces précautions sont importantes quand on sait que La ville de Douala est régulièrement submergée pendant la saison des pluies.

Par ailleurs, les autorités affirment régulièrement que ces inondations sont causées par le non-respect par les habitants des normes et réglementations d'urbanisme et d'aménagement du territoire. Ils parlent notamment du colmatage occasionnel des égouts par l'anarchie et du déversement d'ordures qui empêche l'eau de s'écouler. De plus, les météorologues décrivent Douala comme un pôle pluviométrique par excellence. En fait, la ville enregistre 9 mois de saison des pluies sur 12 mois. Cette période dure six mois, de juin à novembre, Août étant le mois le plus pluvieux.