Ce 7 février 2024, la Beac a annoncé les résultats des émissions de titres publics des six pays de la Communauté Economique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac) pour la semaine du 29 janvier au 2 février 2024.

En effet, de même qu'il a effectué un remboursement de 14,465 milliards de Fcfa sur ce marché, le trésor camerounais cherchait des financements pour un montant total de 20 milliards de Fcfa en émettant des Bons de Trésor Assimilables (BTA) à 13 semaines de maturité à un taux d'intérêt moyen pondéré de 5,93%. Cependant, le pays n'a réussi à lever que 11,06 milliards de Fcfa, soit 55,3% de l'enveloppe demandée. La République centrafricaine, tout comme le Cameroun, a émis des BTA à 26 semaines de maturité pour un montant total de 5 milliards de Fcfa. Malgré un taux d'intérêt moyen pondéré plus alléchant de 7,4 %, le Trésor centrafricain n'a pu lever que 2 milliards de Fcfa, atteignant ainsi l'objectif de 40 %.  

En revanche, le Tchad a effectué des opérations plus efficaces que ses voisins susmentionnés. Le Trésor tchadien a levé 9,7 milliards de Fcfa, soit 97 % de l'enveloppe sollicitée, lors d'une émission de BTA à 26 semaines de maturité pour un financement de 10 milliards de Fcfa recherché. Le Trésor de la République du Congo a pour sa part connu la plus grande déception. Le pays a cherché 85 milliards de Fcfa sur le marché, mais n'a pu mobiliser que 30,51 milliards de Fcfa, soit seulement 35,9% de l'enveloppe totale sollicitée. Pour être plus précis, le 30 janvier, le Trésor congolais a effectué quatre transactions sur le marché des titres publics de la Beac. Bien que la première émission de BTA de 15 milliards de Fcfa ait été un succès avec un taux de souscription de 167,60% (15 milliards de FCFA mobilisés), les trois autres ont été un échec. Le Congo a réussi à lever 8,4 milliards de Fcfa sur les 15 milliards espérés (56%), 2,9 milliards de FCFA sur les 30 milliards espérés (9,6%) et 4,1 milliards de Fcfa sur les 25 milliards espérés (16,4%).

Néanmoins, deux pays membres de la Cemac ont réussi à se démarquer positivement et efficacement sur le marché des titres publics. Il s'agit du Gabon et de la Guinée Equatoriale qui ont  réussi à convaincre les investisseurs.

Notons que ces opérations sont réalisées dans un contexte marqué par des exigences de financement, des taux d'intérêt fluctuants et une politique monétaire stricte de la banque centrale. Le but de cette politique monétaire est de limiter l'accès aux financements pour les entreprises et les États de la zone Cemac. Les taux directeurs de la banque centrale ont été augmentés plusieurs fois pour réduire les capacités de refinancement des banques commerciales. Ensuite, la Beac s'est concentrée davantage sur le financement économique en intensifiant les opérations d'injection de liquidité dans les systèmes bancaires et en intensifiant les opérations de reprise de liquidité au sein des mêmes institutions financières.