Lutte contre la vie chère : les denrées alimentaires bénéficient d'une suspension des frais administratifs au Gabon.
Dernière mise à jours il y'a 8 moisL'Agence gabonaise de sécurité alimentaire a annoncé que cette décision sera en vigueur du 18 mars au 18 juin 2024, soit pendant trois mois.
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Dans une communication publiée le 19 mars 2024, Alia Maheva Bongo Ondimba, directeur général de l'Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa), annonce la cessation pour une période de 3 mois des frais administratifs associés à l'importation des produits alimentaires. « Dans le cadre des mesures de lutte contre la vie chère prises par l’arrêté n°012.24/MEP portant suspension des droits et taxes sur certains biens et services soumis au plafonnement des prix pour une durée de trois mois du 11 mars 2024, le président de la Transition […] a instruit les administrations publiques à surseoir sur une période de trois mois, le payement des frais de délivrance de certains documents administratifs », écrit le DG.
Dans la note, il est également mentionné aux acteurs économiques du secteur alimentaire dont les activités sont supervisées par l'Agasa que les frais de délivrance des documents administratifs tels que l'agrément sanitaire, l'autorisation d'importation des produits alimentaires, le certificat sanitaire vétérinaire pour les produits carnés ou d'origine animale, et le certificat phytosanitaire pour les aliments d'origine végétale, sont suspendus. Cependant, le directeur général indique que la remise de ces documents va continuer, tout comme l'inspection et le contrôle des établissements alimentaires. Dans un contexte d'inflation généralisée des denrées de grande consommation (viennoiseries, pain, volaille, lait, sucre, huile, boîtes de conserve, viandes, etc.), la suspension des paiements mentionnés précédemment est une situation inhabituelle au Gabon.
La hausse des prix est justifiée par les opérateurs économiques du secteur en raison de la hausse des prix des matières premières et d'autres moyens logistiques. Afin de remédier à la situation, le gouvernement du Gabon a entamé des discussions avec les importateurs depuis deux mois. Ainsi, les parties ont convenu de réduire certaines charges, notamment celles liées à l'importation des produits administratifs.
Cependant, il convient de souligner que cette interruption du paiement de certains documents importés entraînera la renonciation de l'État à certaines recettes. Pour illustrer, les coûts liés à la délivrance de l'agrément sanitaire de catégorie 1 (transformation industrielle) sont établis de la manière suivante : pour les établissements de transformation industrielle : 1 000 000 FCFA/an ; idem pour les usines de traitement du poisson ; pour les hypermarchés, supermarchés : 240 000 FCFA/an ; pour les ateliers de découpe : 100 000 FCFA/an ; pour les entrepôts frigorifiques : 500 000 FCFA/an ; pour les chambres froides annexées aux points de vente : 100 000 FCFA/an ; pour les grandes structures de boulangerie cumulant les activités de restauration, de pâtisserie, de viennoiserie et de salon de thé : 1 000 000 FCFA/an ; pour les boulangeries cumulant les activités de pâtisserie et viennoiserie : 300 000 FCFA/an ; pour les boulangeries : 200 000 FCFA/an, etc. Voilà autant de recettes auxquelles l’Etat gabonais va renoncer ne serait-ce que pour trois mois.
Cela pourrait même affecter le budget de l'État qui est équilibré en recettes et dépenses, à la somme de 4162 milliards de FCFA. Afin de concrétiser ce budget, l'administration prévoit de générer des revenus de 2 729,7 milliards FCFA, contre 2 345,2 milliards FCFA prévus dans la loi de finances 2023, ce qui représente une augmentation de 384,5 milliards FCFA.
Floyd Miles
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