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Lutte contre la variole du singe : le plan d'urgence du Cameroun

Dernière mise à jours il y'a 3 mois

La variole du singe encore appelée Monkeypox ou en abrégé Mpox a été déclarée « urgence de santé publique de portée continentale » par le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique). La maladie a déjà fait son apparition au Cameroun, entraînant deux décès. Le gouvernement met en place des mesures visant à empêcher la propagation de cette épidémie.

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Le 16 août 2024, Malachie Manaouda, ministre de la Santé publique, a publié un communiqué annonçant que le Mpox, anciennement appelé variole du singe ou Monkeypox, a été répertorié comme une "urgence de santé publique de portée continentale" par le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique). Depuis le 13 août 2024, cette déclaration souligne la propagation de la maladie dans plusieurs pays africains, tels que la République démocratique du Congo (RDC), la République centrafricaine (RCA), le Nigeria, le Burundi, le Rwanda, l'Ouganda et le Kenya. Le membre du gouvernement a mis en évidence le fait que cette déclaration d'urgence nécessite une plus grande vigilance au Cameroun,« d’autant plus qu’une épidémie active sévit actuellement dans certaines régions frontalières de la RCA et que nous continuons d'enregistrer des cas endémiques dans certains districts de santé de notre pays »

 D'après des informations officielles, le Cameroun compte 30 cas suspects de Mpox depuis le début de l'année 2024, dont 5 confirmés et 2 décès. D'après les informations, les foyers actifs sont principalement situés dans les régions du Sud-Ouest (districts de Mbonge, Buea et Limbe) et du Nord-Ouest (districts de Njikwa et Bamenda). Le pays, qui est déjà endémique du Mpox, est confronté à des hausses annuelles de chiffres de propagation. La maladie est transmise de l'animal à l'homme, principalement par les rongeurs, mais elle peut également se propager entre les êtres humains. Les vecteurs de propagation comprennent la consommation de viande de brousse, les morsures ou les égratignures d'animaux, les liquides organiques, les objets contaminés et le contact étroit avec une personne infectée. La fièvre, les maux de tête, les douleurs musculaires, les ganglions lymphatiques enflés et la fatigue sont les premiers symptômes, suivis d'une éruption cutanée avec des cloques et des croûtes.

En collaboration avec les autres administrations et ses partenaires techniques et financiers, le ministère de la Santé publique affirme avoir renforcé ses efforts pour limiter et contrôler la propagation de l'épidémie au Cameroun et éviter l'importation de cas supplémentaires. « La surveillance épidémiologique a été renforcée dans les zones à risque, notamment les régions en épidémie et les districts de santé frontaliers avec la RCA. Les investigations et la recherche active des cas et des personnes contacts dans les districts de santé en épidémie se poursuivent. Les activités de sensibilisation et de mobilisation communautaire sont également renforcées », a rassuré Malachie Manaouda. Il est conseillé aux habitants de prendre contact immédiatement avec les formations sanitaires en cas de symptômes suspects et de se conformer à des mesures d'hygiène rigoureuses, comme se laver les mains régulièrement à l'eau propre coulante et au savon, en particulier après avoir manipulé un animal ou un produit d'origine animale, avoir pris soin d'une personne présentant des symptômes de la variole du singe, éviter le contact avec les fluides corporels et les animaux malades, et consommer des aliments bien cuits.

En 2022, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a renommé le Mpox comme un enjeu sanitaire majeur. Le 14 août, l'OMS a qualifié le Mpox de « urgence de santé publique de portée internationale », en raison de la hausse de la maladie en RDC et dans d'autres pays à travers l'Afrique. Cette alerte de l'OMS sur cette maladie est la deuxième après celle de juillet 2022 à mai 2023. Le « clade 1b », une nouvelle variante du Mpox, a été repéré en Suède, ce qui constitue la première détection à l'extérieur du continent africain. Selon les experts, cette variante, repérée en septembre 2023 en RDC, pourrait être plus contagieuse et plus mortelle que la précédente, qui avait provoqué une épidémie en 2022. Le Cameroun combat l'épidémie de Mpox depuis 2022. Malgré l'absence de vaccins contre cette maladie infectieuse dans le pays, le Cameroun a réussi à restreindre la propagation du virus en utilisant un traitement symptomatique. À la date du 28 décembre 2023, 113 cas suspects, dont 18 confirmés et 3 décès, avaient été rapportés.

 auteur: ada zoa Ophélie 

 


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