Une étude menée en 2021 montre que les enfants de la rue consomment des substances psychotropes à grande échelle, comme le note Malachie Manaouda.

Pour cette raison, explique le ministre, les politiques publiques portent une "attention particulière" à ces enfants. Pour preuve, des centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) ont été mis en place dans les 10 régions du pays pour héberger ces enfants. Aussi, en l'honneur de la Journée internationale contre l'abus et le trafic de drogues de cette année, le gouvernement a organisé une série d'activités pour ces enfants par le biais du Comité national de lutte contre la drogue (CNLD).

Dans un communiqué, Malachie Manaouda a cité en exemple l'intervention de l'équipe du CNLD au centre d'accueil des enfants de la rue de la gare voyageurs de Yaoundé, qui a pu sensibiliser plus de 150 jeunes. Pour le Minsanté, il s'agissait de sensibiliser ces enfants au risque élevé d'infection par le VIH/SIDA. Sans parler des hépatites.

Le Minsanté poursuivra cette sensibilisation sur place pour augmenter le nombre d'enfants qui acceptent de participer au programme de désintoxication dans les CSAPA. En 2022, ces centres ont accueilli 1 318 patients.  Le décompte de ces derniers montre que ce sont les jeunes âgés de 20 à 24 ans qui sont les plus exposés dans les CSAPA. Ce groupe d'âge représente 30% de tous les patients.