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Lutte contre la corruption : le plaidoyer de la Conac.

Dernière mise à jours il y'a 12 mois

Moins de 2 milliards de FCFA. Tel est le budget annuel alloué à la Commission nationale anti-corruption (Conac) du Cameroun. Cet organe, par le biais de son Président, Dieudonné Massi Gams, a défendu une augmentation de son budget de fonctionnement au parlement ce 16 novembre 2023.

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Lors d’un « Forum d’informations et d’échanges sur la lutte contre la corruption au Cameroun » à l’Assemblée Nationale, le président de la Commission nationale anti-corruption (Conac), Dieudonné Massi Gams, a attiré l'attention des parlementaires sur les défis auxquels est confrontée l'institution dans sa mission de lutte contre la corruption. C’était en présence de ceux qui ont la réponse opérationnelle à cette question (Minjustice, Anif …).

Dotée d’un budget d’environ 2 milliards de FCFA, la Conac fait face à des contraintes financières, matérielles et humaines. Aussi, spécialisée dans la lutte contre la corruption, cette institution n’a ni personnalité juridique encore moins une autonomie financière.

« Avec un budget annuel stagnant de moins de deux milliards depuis sa création, l’institution ne peut pas se déployer comme souhaité par le peuple camerounais… », a-t-il déploré. Compte tenu du fait que la corruption n’a de cesse d’étendre ses tentacules dans tous les secteurs d’activités au Cameroun, ce budget est jugé insuffisant ; il empêche l'institution de réaliser pleinement sa mission. Toujours dans le cadre de la lutte contre la corruption, le pays a mis en place de nombreuses institutions à l'instar du Consupe, l’Anif, … Cependant, ce fléau continue d'occuper une place importante dans les interactions sociales. Si effective, la revendication du Président de la Conac viendra-t-elle rectifier le tir ?

En raison de ces graves insuffisances identifiées au sein de la Conac, l’honorable Koupit Adamou, de l’Union démocratique du Cameroun (Udc), estime qu'il n'y a pas de réelle volonté politique alors que l'article 66 de la Constitution sur la déclaration des biens reste en vigueur jusqu'à présent. Pour le président du bureau exécutif, l’honorable Engelbert Essomba Bengono, la question de la corruption au Cameroun doit être prise au sérieux compte tenu de son impact négatif sur le développement du pays.

En guise de solution, les deux parlementaires suscités ont évoqué la nécessité d'introduire une loi anti-corruption au Cameroun. Laquelle loi donnerait à la Conac un statut juridique, une autonomie financière et des pouvoirs supplémentaires. La loi serait également un moyen d’incorporer les Conventions de l’Union africaine et des Nations Unies contre la corruption, que le Cameroun a ratifiées.

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Ophelie Ada Zoa
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