Suite au regain d’activité de « l’hydre terroriste » Boko Haram, le Cameroun estime qu'il est temps de renforcer le système sécuritaire à fin de définitivement tordre le coup à cette nébuleuse secte islamique.

Dans les détails, le groupe terroriste a multiplié les attaques ces dernières semaines. La plus récente étant l’assaut mené dans le village Zelevet le 17 avril dernier. Les assaillants ont attaqué un poste tenu par la Brigade d’infanterie motorisée (BIM) et incendié plusieurs maisons et des greniers. Un militaire a été tué et sept autres personnes blessées, dont une civile de 18 ans. Les récentes incursions de Boko Haram ont entraîné de nouveaux déplacements des populations, notamment dans le département du Mayo-Tsanaga.

Cette réunion qui a vu la présence des principaux dirigeants du haut commandement militaire et des forces de sécurité,  présidée lundi 24 avril par le ministre, vient à point nommé en prélude à la fête de l’unité nationale du 20 mai. Il était question au cours de cette rencontre de réflexion, de faire un bilan global de la situation sécuritaire dans le pays. Son but était également de définir les mesures nécessaires pour que cette commémoration se déroule sans incident. Faut dire que diverses attaques contre des civils par des groupes séparatistes, ainsi que des attaques contre des postes de défense et des forces de sécurité, continuent de caractériser la situation sécuritaire, en particulier dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest.

En rappel, l'insurrection de Boko Haram a provoqué un conflit armé qui éclata en 2009 dans le nord du Nigeria. Cette guerre oppose d’une part l'État nigérian, le Cameroun, le Tchad, le Niger, et d’autre part les groupes salafistes djihadistes de Boko Haram, de l'État islamique en Afrique de l'Ouest et d'Ansaru.

Le conflit débute en juillet 2009, par le soulèvement à Maiduguri, la capitale de l'État de Borno, d'une secte islamiste surnommée « Boko Haram », fondée par Mohamed Yusuf. L'insurrection est réprimée par l'armée nigériane et Yusuf y trouve la mort. En 2010, le mouvement passe sous le contrôle d'Abubakar Shekau. Il devient un groupe armé qui prend le nom officiel de « Groupe sunnite pour la prédication et le djihad » et commence une campagne de guérilla, d'attentats et de massacres.