En effet, reporters sans frontières (RSF) note que bien que le Cameroun soit « doté d’un paysage médiatique parmi les plus riches du continent, le Cameroun n’en est pas moins l’un des pays les plus dangereux d’Afrique pour les journalistes. Les professionnels de l’information y évoluent dans un environnement hostile et précaire. Le journaliste de renom Martinez Zogo a été enlevé et assassiné début 2023 ». En outre, l’organisation non gouvernementale énonce six « exactions » recensées entre fin 2022 et début 2023.  Ces « exactions » contre des journalistes sont entre autres la condamnation et la détention de l’ancien Directeur Général de la CRTV Amadou Vamoulke. Les critères utilisés pour ce classement prennent en compte uniquement les sévices que les journalistes subissent dans l'exercice de leurs fonctions.

Dans le détail, le Cameroun est le dernier pays d’Afrique centrale ; Il est classé après le Tchad, la Centrafrique, le Congo, la Guinée Equatoriale et le Gabon. En effet sur 180 pays, le Cameroun se retrouve à  la 138^e position.

Selon cette organisation, il est impossible au Cameroun d’adopter une ligne éditoriale critique et indépendante sans faire face à d’importantes menaces et pressions, lorsque les intérêts du pouvoir et de ses représentants sont en jeu. « Le chef d’État domine toutes les instances, et ce climat alimente l’autocensure et entraîne l’alignement de la plupart des médias sur les positions des autorités ou de certaines personnalités qui leur sont proches. Le président de la République nomme, par décret, tous les responsables des médias gouvernementaux et tous les membres du Conseil national de la communication (CNC), l’organe de régulation des médias ».