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Les actions gouvernementales pour accélérer la poursuite contre les travailleurs étrangers illégaux.

Dernière mise à jours il y'a 1 ans

Face aux nombreuses lacunes organisationnelles, l’expulsion de la main-d’œuvre étrangère en situation irrégulière qui était prévue depuis le mois de juin dernier tarde encore à être effective.

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Début avril 2023, le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop), Issa Tchiroma Bakari a donné aux entreprises employant des travailleurs étrangers en situation irrégulière un délai de 30 jours pour se conformer à la loi. Si un mois plus tard, certaines entreprises non conformes ont reçu des amendes (notamment 250 millions de FCFA à une entreprise employant la main-d’œuvre chinoise), il reste encore de nombreux travailleurs étrangers sur le terrain qui se trouvent dans une situation illégale. « Si c’étaient des Camerounais, on allait les mettre en prison mais comme ce sont des étrangers, on va les expulser. La loi c’est la loi. Ils travaillent à la place des Camerounais. Cette loi leur demande de mettre à contribution leurs moyens pour la construction des centres de formation pour des Camerounais », a martelé Issa Tchiroma ce 11 juillet au poste national.

Des propos du ministre, on peut lire que les entreprises concernées profitent de la faiblesse des autorités pour rester dans l'illégalité. C'est du moins ce que montrent les mesures prises à l'issue de la deuxième réunion d'évaluation interministérielle du 7 juillet dernier.

« Pour nos collaborateurs qui sont dans les régions, c’est de leur faire comprendre, leur faire accepter le rôle irremplaçable qu’ils doivent jouer. Contribuer de manière active. D’abord, aller même vers les gouverneurs de régions, faire comprendre les responsabilités ; leur rôle dévolu en partage. Ensuite, qu’ils aillent au niveau des départements partout où il existe des sociétés qui utilisent des étrangers, qu’ils conscientisent, qu’ils sensibilisent et qu’ils invitent donc les uns et les autres d’abord à découvrir la loi pour ceux qui ne la connaîtraient pas, ensuite, à la mettre en œuvre », préconise le membre du gouvernement.

Il faut dire que l'indulgence des autorités publiques ne favorisera pas la traque rapide de ces travailleurs illégaux. Surtout que, l’opération de sensibilisation des entreprises a été lancée depuis janvier et le 25 mai dernier, Jeanine Ngo’o Eba, directeur de la régulation de la main d’œuvre du Minefop indiquait qu’« à partir du mois de juin (2023, Ndlr), il y aura des expulsions effectives des lieux de service des expatriés en situation irrégulière » ; une mesure qui deux mois plus tard se veut encore théorique.

Par ailleurs, le Minefop fait mention d'un manque de financement qui a freiné la mise en œuvre des missions sur le terrain. De ce fait, « il faut mettre à la disposition de nos collaborateurs, des moyens, parce qu’il y en a qui n’ont pas de véhicules. Ils vont là-bas pour mettre à contribution des gens qui vont déposer de l’argent. Cet argent doit être utilisé pour leur faciliter la mission. Il est question de nous mobiliser pour collecter suffisamment d’argent à mettre à la disposition du ministre des Finances pour la construction des centres de formation, etc. », a ajouté le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle.

En attendant que des enquêtes auprès des entreprises soient menées dans chaque région pour gagner la bataille, les statistiques officielles montrent que plus de 10 000 personnes étrangères travaillent au Cameroun, dont 6 000 en situation illégale et qu’il faudrait évacuer en cas de non-conformité à la loi.

 

 

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Ophelie Ada Zoa
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