La flambée des prix de cette céréale (riz) dans le pays, est la résultante de plusieurs facteurs dont le conflit russo-ukrainien et la crise soudanaise à l’origine d’un afflux massif de réfugiés au Tchad. Certains commerçants évoquent également les inondations de l’année dernière dans le pays, qui ont affecté nombre de filières agricoles et fortement fragilisé la production du riz.

Malgré que le Tchad prévoie une hausse de 4 127 000 hectares de surface agricole supplémentaire d’ici à 2025, dont 1 245 000 hectares pour le riz, le pays n'arrive toujours pas à satisfaire la demande locale.

Cette hausse des prix intervient au moment où en fin juillet, l'Inde, premier exportateur mondial, avec 40% de parts de marché, a décidé de limiter ses échanges. Le riz blanc non basmati ne peut plus être exporté. Objectif : stabiliser les prix de cet aliment dans le pays, qui a pris 11% en un an.

 La Thaïlande, deuxième exportateur de riz dans le monde, connait depuis le début de l'année, une sécheresse sans précèdent, jusqu'à moins 40% de précipitations. Ce qui prouve que la situation risque de ne pas s'améliorer. Le phénomène El Nino, vaste réchauffement des eaux du pacifique, pourrait même aggraver l'aridité dans le pays.

Quant au Soudan, il n’arrive pas à ravitailler le Tchad qui doit importer l’essentiel de la consommation de riz de la population. Du coup, avec l’épuisement vertigineux des stocks dans les marchés et les entrepôts, les prix ont fortement augmenté. Les commerçants, grossistes et détaillants ne parviennent plus à approvisionner les ménages. Alors que le gouvernement ne s’est pas exprimé sur les raisons de cette hausse des prix, les associations pointent deux causes : la guerre en Ukraine et le conflit au Soudan à l’origine de l’afflux massif de réfugiés au Tchad.