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Le Cameroun demande le retrait de la région de l'Extrême-Nord de la liste rouge du tourisme.

Dernière mise à jours il y'a 2 ans

« Le tourisme nous rapporte énormément de devises. La région (de l’Extrême-Nord) vit essentiellement du tourisme. Nos populations sont des artisans et vivent essentiellement du produit de cet artisanat. Donc nous leur avons dit de nous aider à enlever cette mention qui est négative et qui fait que les touristes n’arrivent pas ».

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Ces propos sont ceux du gouverneur de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, qui participe avec le gouverneur de la région du Nord, Jean Edi’i Abate à des travaux à Bruxelles, auprès du Service européen pour l’action extérieure, sorte de bras armé de la diplomatie de l’Union européenne (UE).

En effet, au-delà de la question cruciale de la restauration du lac Tchad, dont l’assèchement a pour conséquence de plomber les activités agropastorales et de pêche, qui permettent aux populations de la partie septentrionale du pays de vivre, le secteur du tourisme, principal poumon économique de la région est également plombé du fait des activités de la secte islamique boko haram. Dans le détail, c’est suite à l’enlèvement en 2023, de la famille Moulin Fournier, de retour du parc national de Waza, par les islamistes de la secte Boko Haram, que l’Union européenne avait   classé la région de l’Extrême-Nord du Cameroun sur la liste rouge des lieux à ne pas fréquenter par les touristes. Ce qui avait sonné le glas de l’activité touristique dans cette région camerounaise, principalement animée par les touristes européens, affectant durement le secteur économique de la région.

La pénurie de touristes dans l'Extrême-Nord, qui abrite certains des sites touristiques les plus attrayants du Cameroun, a été prédite par le Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC), un forum de l'industrie du voyage et du tourisme. Selon cette agence, le tourisme représentera un peu plus de 3% de PIB du Cameroun en 2028. Cette estimation est en dessous des 4% enregistrés en 2013, année où le tourisme camerounais a reçu un coup des plus durs.

A noter que les attractions touristiques de l'Extrême-Nord, dont le célèbre parc Waza et sa faune immensément diversifiée, ou encore les monts Lumushki, attendent désespérément l'afflux de visiteurs au regard de la situation d’accalmie actuelle.

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bernardo carlos ndjomo
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