La lutte contre le blanchiment d’argent et la corruption s'accentue au Cameroun.
Dernière mise à jours il y'a 1 ansSelon le rapport sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun en 2022, présenté le 27 octobre 2023 par la Commission nationale anti-corruption (Conac), cet organisme étatique a reçu et exploité 7 061 dénonciations contre 6 705 en 2021, soit une augmentation de 356 en valeur absolue et de 5,3% en valeur relative.
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La plupart des dénonciations (2 603) ont été reçues via la ligne verte (1517) de la Conac. Le reste a été recensé par courrier (administratif et électronique) et via le numéro WhatsApp.
Faut dire que ces dénonciations portaient notamment sur le détournement de biens publics qui apparaît comme l’infraction majeure avec 1 135 occurrences, la corruption, l’extorsion de fonds, le trafic d’influence, l’abus de fonction, la fraude et l’enrichissement illicite. Selon la Conac, cette hausse des dénonciations s’explique par la mise en place de certaines initiatives « innovantes » qui ont renforcé la dynamique de la lutte contre la corruption.
Toujours dans ce rapport, la Conac indique que les actes de corruption ont fait perdre 4,6 milliards de FCFA à l’Etat du Cameroun au cours de l’année 2022.
L’instance présidée par Dieudonné Massi Gams recense ainsi, 05 secteurs où les cas de corruption ont été le plus dénoncés. Dans la foulée, le ministère du Cadastre et des Affaires foncières(Mindcaf) occupe le peloton de tête avec 705 dénonciations parvenues à la Conac (20,3%) sur les 3 472 enregistrées sur courrier administratif. Avec ce record, le département ministériel tenu par Henri Eyebe Ayissi est plutôt allé de mal en pis. Selon le rapport 2021, il occupait le deuxième rang des secteurs les plus dénoncés à travers la ligne verte de la Conac.
Le classement se poursuit avec la fonction publique qui est le deuxième secteur le plus dénoncé en 2022 pour des faits de « perception indue de salaire ; faux et usage de faux ; corruption en matière de concours administratif » et ressort ainsi avec 562 dénonciations soit 16,8%. Pour ce qui est des Finances, troisième en terme de corruption, les plaignants reprochent principalement au ministère que dirige Louis Paul Motaze, « la pratique des ‘’pourcentages’’ dans les paiements et du détournement des fonds alloués au pensions retraites et aux rappels relatifs aux actes de carrières ».
Le secteur de l’éducation vient en quatrième position avec 285 dénonciations soit 8,2%. Avec le même motif que 2021, la mauvaise gestion des fonds d’APEE et le monnayage dans les recrutements. La 5ème place revient ainsi au secteur des Marchés qui est accusé de « corruption dans le processus de passation des marchés ».
Floyd Miles
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