Contrairement à la volonté du Président de la Commission de l’UA qui souhaite une levée des sanctions contre le Burkina Faso, le Mali et la Guinée, exprimée lors du 36eme sommet de l’UA, la CEDEAO ne lâche pas du lest et maintien ses sanctions contre les pays dirigés par des militaires, suite à des coups d’Etat. Et cela a été confirmé dans le communiqué de presse approuvant le sommet, qui a entériné les sanctions contre ces trois pays, ainsi que les interdictions de voyager pour les hauts responsables gouvernementaux et autres hauts responsables de ces pays du continent.

Soulignons que Le Mali, le Burkina Faso et la Guinée ont annoncé quelques jours plus tôt, une alliance stratégique pour venir à bout du terrorisme exacerbé par les sanctions de la CEDEAO. Une situation que l’organisation régionale, dit avoir « pris note » des « défis humanitaires et sécuritaires graves » auxquels font face les trois pays. Elle dit en outre suivre de près le processus de transition et la mise en place d’un mécanisme conjoint de suivi et d’évaluation du chronogramme de transition dans les pays dirigés par des juntes.

Plusieurs pays de la région sont en proie à la propagation djihadiste qui, partie du nord du Mali, a gagné le centre de ce pays, mais aussi le Burkina Faso et le Niger, et s'étend vers le sud et le golfe de Guinée. Les armées nationales sont largement impuissantes et coopèrent avec des acteurs extérieurs, l'ONU, la France ou encore la Russie. L'insécurité est un facteur primordial des coups d'Etat militaires qui ont secoué la région depuis 2020, au Mali, au Burkina et, pour d'autres raisons, en Guinée.