Il s'agit de la première expérience de transport de personnes par voie terrestre entre deux pays de la zone CEMAC (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, République centrafricaine et Guinée équatoriale) ; espace communautaire qui a dû supprimer les visas il y a quelques années pour besoin de libre circulation des personnes et des biens.

Dans le détail, le voyage n'aura initialement lieu que les lundis, sur 24 heures, avec une escale à Sangmélima dans la région du sud, et un transbordement à la frontière Cameroun-Congo dans la localité de Ntam (Est du Cameroun), comme l’indique l'entreprise. En effet, dans le cadre de cette initiative, United Express s'est associée à Saint Denis Voyages (SDV) pour proposer ce service, explique une source proche du dossier. La société de transport congolaise récupère des passagers à la frontière Cameroun-Congo et les dépose à Brazzaville, la capitale de la République populaire du Congo.

Pour se rendre de la capitale économique du Cameroun, Douala, à la capitale du Congo, les passagers devront débourser 75 000 FCFA aller simple et 130 000 FCFA aller-retour. Quittant Yaoundé,  ceux-ci payeront 70 000 en aller simple et 120 000 en aller-retour. Pour ce qui est de Sangmélima les voyageurs devront payer 65000 en aller simple et 115 000 FCFA en aller-retour. Vecteur d'intégration sous-régionale, le service de transit de United Express, qui a débuté ce 5 juin 2023, est une alternative nettement plus économique en comparaison au transport aérien.

Le lancement de cette ligne de transport par route survient après l’achèvement en 2021, de la section camerounaise (321 km, contre 312 km pour le Congo, NDLR) de la route transfrontalière entre Sangmélima au Cameroun et Ouesso au Congo, alors présentée comme le chaînon manquant du corridor Yaoundé-Brazzaville. La ligne de transport routier sera ouverte après l'achèvement du tronçon camerounais de la route transfrontalière entre Sangmélima au Cameroun et Ouésso au Congo (321 km, Edouard Congo 312 km) en 2021. Selon la Banque africaine de développement (BAD), l'un des bailleurs de fonds du projet, cette infrastructure intégratrice est l'un des maillons majeurs du corridor alternatif à l'axe Windhoek (Namibie)-Tripoli (Libye) pour relier la République centrafricaine et le Cameroun, puis au Gabon et assurer une liaison avec la route Brazzaville-Pointe-Noire au Congo.

 En plus de la BAD, la portion camerounaise de la route d'un peu plus de 205 milliards de FCFA a été cofinancée par la Badea, la BID, le Fonds saoudien de développement et le Fonds koweïtien.