Selon le constat partagé par opinion générale qu'a fait sien le premier ministre Joseph Dion NGUTE, Yaoundé étouffe sous le poids des ordures ménagères. En effet, la Capitale camerounaise suffoque sur le tapis interminable des nids de poules, devenus des trous d'éléphants ; des routes sont transformées en véritables piscines olympiques en période pluvieuse et deviennent des terrains de combats à mains nues sur des surfaces boueuses quand s'estompent les dernières gouttes de pluie. Et selon le patron du gouvernement, il est temps que Yaoundé change de physionomie. Et pour cela, des recommandations ont été données à savoir: dès, vendredi 27 octobre, doivent être engagés des travaux d'urgence pour traiter, 24 heures sur 24, tous les nids de poule de la Cité capitale ; doivent suivre impérativement, la collecte et l'enlèvement immédiats des ordures ménagères dans toutes les allées centrales de la Ville.

Selon Célestine KETCHA COURTES, ministre de l'Habitat et du Développement urbain: « des efforts sont menés malgré le peu de moyens. Mais, nous avons présenté à  Monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement, des approches innovantes qui  vont nous permettre de gérer durablement cette voirie. Le bitume est importé, il se fait rare et il se renchérit. Le Minhdu, depuis quelques années, dote les communes de  machines pour produire des pavés autobloquants. Ce qui permet à la fois l'entretien  des routes et la création d'emplois pour les jeunes. Nous avons également pensé à   former les ingénieurs des communes au béton compacté au rouleau qui n'a pas besoin  du bitume. A la faveur du programme Capitales régionales dans le cadre du C2D, nous  avons vu de belles voiries réalisées de la sorte à Bafoussam, Garoua, Bertoua. Nous   devons donc recourir à des méthodes qui ne nécessitent pas d'importer. »

Quant à la gestion des ordures,  véritable serpent de mer, Georges ELANGA OBAM, ministre de la Décentralisation et du Développement local, fait savoir que « dans le cadre de la gestion des ordures, il est clair que la manière dont la question  est abordée aujourd'hui ne peut plus permettre d'avoir des solutions satisfaisantes.  Le nombre d'acteurs qui interviennent et le niveau de responsabilités qu'il faut   accorder à chaque échelon doit être revu pour que cette question soit traitée au plus près. La perspective de la gestion décentralisée est celle qui est la plus soutenue. Globalement, il faudra faire intervenir un grand nombre d'acteurs, avec des solutions   pragmatiques et dont les coûts sont peu élevés, pour circuler aisément à Yaoundé. »

Au constat de tout ceci et à l’approche des fêtes de fin d'année, nous ne pouvons que dire vivement Yaoundé la belle au plus vite!