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Inflation : l’épée de Damoclès jusqu’à fin 2024.

Dernière mise à jours il y'a 11 mois

Si l’on s’en tient aux prévisions de la loi de finances soumise le 30 novembre dernier à l’examen et au vote du Parlement, il faudra attendre fin 2024 au moins pour voir se desserrer l’étau de l’inflation à 4%.

Lire aussi : La Production laitière en nette augmentation au Cameroun en 2023.

En effet, l’évolution de l’inflation au cours des 9 premiers mois de l’année 2023 affiche une moyenne de 7,8%, selon les chiffres actualisés de l’Institut national de la statistique (Ins) publiés la semaine dernière. Cette situation est entretenue par la flambée continue des prix des produits alimentaires et la hausse du coût des transports en lien avec l’augmentation, en début d’année, des prix des produits pétroliers. Le gouvernement annonce un léger refroidissement du marché à 6,7% à fin décembre prochain.

Selon les informations à notre rédaction, de grosses inquiétudes persistent. Cette période d’instabilité est loin d’être derrière nous, si l’on en croit le rapport Cyclope 2023 publié en mai, qui indique que « les perspectives à partir de 2024 sont sombres pour quelques-unes » des matières premières. Les projections du gouvernement du Cameroun relativement au comportement du marché se situent en deçà de celles du Fonds monétaire international (Fmi), qui, au mois de novembre, tablait sur un taux d’inflation de 7,2% à fin 2023 et 5,9% en 2024. Ces prévisions de l’institution de Bretton Woods se rapprochent davantage de celles de l’Ins, qui table sur un taux d’inflation aux alentours de 7,3%, saufs nouveaux chocs externes.

D’après les perspectives à moyen terme de la BEAC, face aux conditions économiques mondiales exceptionnelles qui prévalent depuis le déclenchement de la guerre entre la Russie et l’Ukraine après la pandémie de la Covid-19, l’activité devrait résister dans la CEMAC avec une progression de la croissance en moyenne de 3,3 % entre 2024 et 2026. Ainsi, les services de la BEAC prévoient un renforcement de la croissance de l’activité économique de la CEMAC, avec une progression de 3,0 % en 2024, 3,8 % en 2025 et 2,9 % en 2026, en lien avec une bonne tenue des activités dans le secteur non pétrolier. Les autres comptes macroéconomiques seraient caractérisés par : une amélioration de l’excédent du solde budgétaire, base engagements, hors dons, qui ressortirait en moyenne autour de 2,5 % du PIB sur la période 2024-2026, après 1,7 % en 2023 ; une dégradation du solde extérieur courant, dons inclus, qui deviendrait déficitaire en pourcentage du PIB à -1,5 % en 2024, -0,9 % en 2025, puis -2,7 % en 2026, après six années consécutives de solde excédentaire ; une hausse significative de la masse monétaire d’environ 6,8 % entre 2024 et 2026, qui résulterait d’un accroissement de 33,0 % des avoirs extérieurs nets et de 10,8 % des crédits à l’économie.

 

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bernardo carlos ndjomo
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