Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, le président de la Synergie nationale des exploitants des débits boissons du Cameroun (Synedebocam), Valéry Ntendie fait état d'une pénurie de bières dans la région du centre en général et à Yaoundé en particulier. Le dirigeant syndical affirme l’absence de plusieurs marques appartenant à Boissons du Cameroun depuis deux semaines. Si après ces vagues explications certains pensent que cette situation est due à une « panne de machines » à l'usine de Yaoundé, d'autres par contre imputent à cette situation une ruse de la plus grande brasserie du pays pour augmenter les prix de la bière. Dans le même message, il a déploré le manque de communication de Boissons du Cameroun sur cette situation, « qui risque pourtant d’avoir de lourdes conséquences au plan fiscal ». En effet, « Du fait de la pénurie, les contribuables vont minorer leurs déclarations, ce qui donne souvent l’impression qu’ils trichent. Pour le même problème, l’année dernière, une quarantaine de distributeurs ont reçu des mises en demeure. Nous avons dû intervenir auprès des inspecteurs des impôts pour donner des explications. N’eût été notre action, beaucoup auraient subi un redressement fiscal », explique-t-il.

Le service communication de Boissons du Cameroun a apporté des éléments de réponses  sur la pénurie : « Du 02 au 05 mai, nous avons connu une rupture de fuel à l’usine de Yaoundé. Ce qui a provoqué l’arrêt de la production. Les approvisionnements en fuel ayant repris le 06 mai, tout est rentré dans l’ordre, et l’usine de Yaoundé tourne en non-stop depuis cette date », ont-ils expliqué brièvement.

Toutefois, la société reconnait que « cette situation a effectivement occasionné quelques légères tensions en stocks de produits finis pendant cette période, mais rien de grave, car, les stocks de sécurité de produits chez nous et chez les distributeurs étaient assez importants à Yaoundé ». Si au niveau de la production, il y a un retour à la normale, sur le terrain, certains produits manquent encore, à l’instar de « Doppel », « Beaufort » ou encore « Castel dont les livraisons se font en dents de scie », indique Valéry Ntendie. Il fait état d'une forte baisse du volume de bières livrées aux débits de boissons par rapport au volume de bière disponibles.