Ces importations, qui se font généralement au taux de douane réduit de 5% et en exonération de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), ont été revues à la hausse en raison de l’accroissement de la demande dans les industries de transformation qui s’amoncellent dans le pays. Telle est la quintessence de la  conférence de presse de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), tenue  le 5 octobre 2023 à Yaoundé.

En autorisant ces nouvelles importations, le Cameroun bat ainsi un record historique.  Selon Jacquis Kemleu Tchabgou, le secrétaire général de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), ces importations sont une mesure conjoncturelle en attendant le relèvement de la production nationale d’huile de palme brute. Le déficit structurel de plus de 160 000 tonnes va continuer à s’accroître si rien n’est fait rapidement pour augmenter la capacité de transformation des unités existantes et l’entrée en scène de nouvelles unités.

Face au déficit croissant de la production d'huile de palme au Cameroun, les industries de transformation ont du mal à s’approvisionner. Et c'est pour juguler le phénomène que l'Etat a autorisé des importations massives d’huile de palme et mis en place la politique des quotas ; bien que cette politique soit contestée par certains acteurs de la filière, qui estiment qu’elle crée une concurrence déloyale entre les industriels.