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Import-substitution : les chantiers de la transformation des produits locaux au Cameroun.

Dernière mise à jours il y'a 9 mois

Afin de réussir l'implémentation de la politique de l'import-substitution telle que souhaitée par le Président de la République du Cameroun, il est important de résoudre un certain nombre de problèmes, tous capitaux les uns que les autres.

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En effet, les entrepreneurs, surtout les novices dans le domaine font face à plusieurs facteurs contraignants partant de l'électricité à l'eau, en passant par la fiscalité, l'inflation et la corruption. Des difficultés qui font partie du quotidien d’Estelle Dora Keutchou, promotrice de Compagnie des produits du terroir, une PME spécialisée dans la transformation des fruits locaux (ananas, papayes, mangues, etc.) en vin. Cette ingénieure agroalimentaire de 26 ans dit être sous pression depuis la création de son entreprise en janvier 2022 à Logbessou, dans le 5e arrondissement de Douala, capitale économique du pays.

« Depuis deux ans, je dépense mensuellement 450 000 FCFA pour les charges (coût de production, loyer, électricité, eau, salaire de deux opérateurs non permanents) pour produire 200 bouteilles de vin », explique la jeune entrepreneure. Elle précise que 56% (252 000 FCFA) desdites charges sont consacrées à l’achat des matières premières, les bouteilles en verre, l’électricité et le transport dont les prix sont en hausse depuis le début de l’année en cours. Estelle Dora Keutchou affirme que la vente des 200 bouteilles de vin dans les grandes surfaces génère entre 600 000 et 700 000 FCFA. Ce qui permet de dégager une marge de 150 000 à 250 000 FCFA juste pour « se maintenir ».

Outre les problèmes liés à l’électricité et à l’inflation, les jeunes promoteurs de PME font également face à une pression fiscale élevée. Malgré un régime simplifié, ils déplorent le coût élevé des impôts. De plus, l’accès aux mesures d’accompagnement de l’État, telles que les financements et les exonérations fiscales, reste difficile. Bien que le gouvernement ait annoncé le déblocage de 200 milliards de FCFA de garantie pour soutenir les entreprises, les jeunes entrepreneurs rencontrent des obstacles lorsqu’ils tentent d’accéder à cette garantie.

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