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Hydrocarbures : Le Niger envisage d'exporter son pétrole brut via l’oléoduc Tchad-Cameroun

Dernière mise à jours il y'a 5 mois

Face aux tensions croissantes entre Niamey et Cotonou au sujet des exportations de pétrole brut, le Niger rencontre des difficultés pour exporter ses ressources pétrolières. Ainsi, le pays a acté le transit par le pipeline Tchad-Cameroun de l’or noir extrait de leur sous-sol, peut-on lire dans le compte-rendu du Conseil des ministres qui s'est tenu lundi dans la capitale nigérienne Niamey.

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D'après des données publiées lundi 24 juin, le Niger envisage d'exporter son pétrole brut en utilisant le pipeline de 1 080 km reliant les champs pétrolifères du sud du Tchad à un terminal pétrolier sur la côte atlantique du Cameroun voisin. Cette mesure intervient après l'arrêt d'envoi du pétrole brut nigérien au port béninois de Sèmé-Kpodji, en raison de la brouille diplomatique entre Niamey et Porto-Novo.

 « Le Conseil des ministres a entendu une communication de son Excellence Monsieur le Premier ministre sur l'utilisation du système de transport des hydrocarbures par le pipeline du Tchad », a rapporté un communiqué publié à l'issue d'un conseil des ministres tenu lundi et diffusé à la télévision publique.Évoquant « des excellentes relations de bon voisinage et de fraternité  »entre le Niger et le Tchad, la même source a ajouté qu'un comité a été mis en place pour réaliser les travaux devant conduire à l'acheminement du pétrole brut nigérien par le pipeline tchadien.

Il est important de noter que depuis 2014, les deux pays sont liés par un protocole d'accord bilatéral, validé par le Parlement du Tchad, sur cette question. Cependant, malgré l'existence d'une base légale favorable à la mise en place de ce plan, sa réalisation peut susciter principalement des questions d'ordre opérationnel et financier.

Il est légitime de se demander comment Niamey prévoit de procéder pour acheminer son brut vers N'Djamena, avant de l'exporter vers le marché international, étant donné la logistique restreinte. En plus, cela pourrait être onéreux pour le Niger et nécessiter du temps pour être mis en œuvre.

Globalement, cette évolution témoigne d'une volonté du Niger de vendre 90 000 tonnes de brut par jour sur ses 110 000 tonnes de brut, et de trouver d'autres moyens d'exporter sa production d'or noir, alors que celle-ci est depuis peu bloquée en raison des tensions autour du pipeline avec le Bénin.

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