Depuis janvier 2023, le mode de vie accéléré en Guinée équatoriale n'a de cesse de croitre. L'inflation a atteint 5% fin avril 2023, selon l'institut national de la statistique du pays, situé dans la zone CEMAC. Ce chiffre est plutôt élevé, même s'il s'est amélioré de 0,1 % par rapport au mois de Mars. En comparaison à la même période en 2022, il s'est dégradé de 3,5 points, lorsque le pays de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo avait enregistré une inflation de 1,5 %.

Le statisticien INEGE de Guinée équatoriale estime que cette augmentation générale des niveaux de prix est due à certains produits/services. Il s'agit principalement de produits alimentaires et de boissons non alcoolisées, en hausse de 5,3 % à fin avril 2023, contre 1,4 % sur la même période en 2022, avec une marge bénéficiaire en hausse de 3,9 %. De même, les prix des transports augmentent de 11,4 % (+6,3 %) sur un an, tandis que les prix des alcools et tabacs augmentent de 3,5 % (+2,9 %). Les prix des meubles, des appareils électroménagers et de l'entretien et de la santé ont également augmenté respectivement de 5,3 % (+4,7) et 6 % (3,4 %).

L'inflation se produit généralement dans 05 villes de la Guinée équatoriale répertoriées par l'INEGE. Il s'agit des villes de Mongomo 7,6% contre -0,9% un an avant, Ebebiyin 4,9%(+4,4%), Evinayong 4,9%(+3,5), Malabo 4,2% (+2) entre avril 2022-avril 2023 et Bata pour sa part est partie de 1,8% à 5,2%.

Les perspectives pour la Guinée équatoriale sont actuellement sombres. En décembre 2023, la Beac prévoyait une récession de -3,5% en 2023 pour le pays, avec une population estimée à 1,4 million d'habitants, selon les données 2020 du Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies. Un rapport publié en avril dernier par le Fonds monétaire international (FMI) a suggéré qu'une baisse de la production de pétrole était susceptible de ralentir la croissance du PIB de la Guinée équatoriale à -8,2 % contre -1,2 % en 2024. La même source a déclaré que l'inflation dans le pays serait de 5,7% en 2023, contre 5% en 2022. Par ailleurs, la dette extérieure par débiteur devrait atteindre les 9% du PIB en 2023 contre 8,4%, selon le FMI.