En date du 24 juillet 2023, le membre du gouvernement définit dans un communiqué, les principales missions attribuées à ces cellules de veille. En substance, « Il s’agira pour ces équipes de poursuivre la sensibilisation auprès de la population sur les dangers de construire sur les zones non constructibles, notamment les bas-fonds et les flancs de colline ». Il sera également question de « remobiliser les comités de quartiers pour le curage des drains afin de mieux canaliser les eaux de pluie et poursuivre les campagnes de sensibilisation auprès des populations pour lutter contre les actes d’incivisme dans le traitement des ordures, dont la mauvaise gestion entraîne la dégradation non seulement des infrastructures routières, mais aussi expose les citadins aux maladies hydriques ».

Cette sortie de Mme le ministre Célestine ketcha fait « suite aux messages d’avertissement émis par la Direction de la météorologie nationale relativement aux risques de violents orages dans les prochains jours dans plusieurs régions du pays, plus précisément les régions du septentrion, du Nord-Ouest, du Sud-Ouest, de l’Ouest, du Littoral et du Centre », peut-on lire dans le document. Dans son dernier bulletin météorologique, l’Observatoire national sur les changements climatiques (Onacc) alerte sur des risques d’inondation et de glissement de terrain dans pratiquement toutes les régions du pays, suite aux « fortes et abondantes pluies » annoncées au cours de la période allant du 21 au 30 juillet prochain.

L’on a encore en mémoire qu'en 2012, le Nord du Cameroun a connu des précipitations exceptionnellement élevées, qui ont provoqué des inondations dans les régions du Nord et de l'Extrême-Nord. Dans la région de l'Extrême-Nord, où la pauvreté était déjà élevée, les inondations ont causé des dégâts importants aux infrastructures hydrauliques, affaiblissant davantage le barrage de Maga. Une évaluation des dégâts démontrait qu'une potentielle rupture de barrage aurait inondé environ 150 km² et mis en danger près de 120 000 habitants. Les pluies et les inondations qui ont suivi ont également causé des dommages importants aux infrastructures d’irrigation de la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (SEMRY) et détruit plus de 25 km de la digue du Logone, touchant environ 60 000 personnes (dont 1 222 familles dans le district de Maga et 9025 familles dans le district du Logone-et-Chari).