Théoriquement entrée en vigueur le 1^er Juin 2023, cette décision avait été prise le 15 mai 2023 par Gaz du Cameroun (GDC), qui exploite le champ gazier de Logbaba, dans la banlieue de Douala, capitale économique du Cameroun. Une décision qui avait beaucoup fait parler et engendré un bras de fer entre cette filiale du Britannique Victoria Oil & Gas (VOG), arc-boutée à son ambition d’augmenter ses tarifs sous le prétexte de l’explosion de ses propres coûts de production en raison de la conjoncture internationale ; ses clients, farouchement opposés à cette augmentation et le gouvernement. En effet, mis au parfum de la décision de GDC de revaloriser ses tarifs aux industriels, le ministre du Commerce avait aussitôt saisi l’entreprise pour la sommer d’y surseoir, en attendant de se conformer aux dispositions règlementaires en la matière.

Le ministre Mbarga Atangana avait adressé une lettre au GDC le 30 mai 2023, dans  laquelle on pouvait lire qu'« (…) aux termes des dispositions pertinentes du décret no 2023/232 du 4 mai 2023 fixant les modalités d’application de la loi no 2019/008 du 25 avril 2019 portant Code pétrolier, le prix du gaz naturel commercialisé sur le marché domestique est soumis à la procédure d’homologation préalable. Vous voudrez bien, par conséquent, surseoir à votre décision d’augmentation de vos prix et me faire tenir, aux fins d’instruction, le dossier technique y relatif ».

Cette requête n’avait pas trouvé grâce aux yeux du producteur de gaz. Puisque dans un courrier adressé le 6 juin 2023, au président du Groupement des consommateurs de gaz à usage industriel, le DG de Gaz du Cameroun (GDC), Éric Friend, annonçait le maintien de l’augmentation de la tarification du gaz naturel de 20%, malgré les protestations de cette corporation.

A quand la fin du feuilleton ?